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Situation au Nord : Zeidane contre la médiation libyenne

Après les événements qui ont troublé la tranquillité du Nord-Mali, l’heure est aujourd’hui à la négociation. Depuis quelques jours, une médiation libyenne est annoncée. Zeidane Ag Sidalamine, Secrétaire général de l’ex-FPLA, souhaite une médiation nationale, à défaut de celle de l’Algérie. La médiation libyenne, pour la résolution des derniers événements du Nord, n’est pas vue d’un bon oeil par tous. Zeidane Ag Sidalamine, Secrétaire général de l’ex-Front populaire pour la libération de l’Azawad (FPLA), opposé à l’attaque des deux camps de Kidal et au pillage de celui de Ménaka, a clairement indiqué qu’il préférait une médiation nationale à défaut de celle de l’Algérie. Sur le site de Kidal Info, le Secrétaire général de l’ex-FPLA est formel. « La médiation nationale est à mon avis mieux indiquée à défaut de celle de proximité de l’Algérie » a-t-il déclaré. Selon lui, l’Algérie a été le médiateur officiel qui a réussi la négociation et la signature des accords du Pacte national le 11 avril 1992. Mieux, il a rappelé que c’est l’Algérie qui a facilité la conclusion des accords d’Alger du 15 mai 1994. Cependant, il a estimé que d’autres pays du pourtour Saharien peuvent accompagner les efforts algériens de médiation par souci de cohérence et de cohésion. « Comme au football, on n’abandonne pas sans raisons objectives une médiation qui gagne… » a-t-il conclu.

Les autorités maliennes favorables à la négociation

La négociation qui se dessine pour résoudre les récents troubles du Nord semble être l’option choisie par les autorités maliennes. Sans une déclaration officielle, tous les actes posés par l’armée malienne traduisent cette option. En refusant de faire l’amalgame dans la gestion de cette crise, les autorités maliennes ont évité le piège tendu par ceux qui s’en sont pris aux camps de Kidal, sachant bien qu’ils ne pouvaient y demeurer, même pendant une journée. En passant à l’offensive, ces irrédentistes ont voulu créer une confusion et pousser l’armée nationale dans l’erreur. Mais fort des expériences accumulées de la gestion des précédentes crises et de leurs multiples participations aux contingents de maintien de paix à travers le monde, les soldats maliens, avec maestria, ont évité le chaos à une nation qui se bat pour répondre présente au rendez-vous du développement. Quelles que soient la situation et les difficultés au Nord, le Mali ne veut plus retourner ses armes contre ses fils. Les appels au calme et à la sérénité lancés par les autorités du pays ne visent qu’à rassurer les maliens du Nord, populations blanches, y compris. Les officiers supérieurs, partis pour rétablir le calme au Nord, sont aujourd’hui en passe de réussir la sensibilisation des éléments placés sous leurs ordres. Des soldats qui avaient suivi les insurgés dans la montagne reviennent sans inquiétude réintégrer leur corps d’armes. Le Mali et ses autorités ne souhaitent pas une guerre inutile au Nord. Et ce message semble n’être pas tombé dans les oreilles de sourds. Les insurgés ont affiché leur volonté de négocier dans un pays tiers. Ouvrir une négociation est une chose. Mais obtenir la partition du pays à l’issue d’une négociation en est une autre.

SADI condamne le chantage

Dans un communiqué rendu public le mardi 30 mai 2006, le parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) a dénoncé les attaques qui ont été menées par des déserteurs de l’armée nationale contre la ville de Kidal et la garnison de la Garde Républicaine à Ménaka. « Le parti SADI condamne fermement ces attaques qui visent à mettre en échec les nombreux efforts consentis par notre peuple en faveur du développement du septentrion malien« , indique le communiqué. La même source informe que le parti du Dr Oumar Mariko condamne le chantage permanent par les armes et toute forme de revendication qui ne s’inscrit pas dans un cadre national, solidaire et démocratique.


L’US-RDA prône la fermeté contre les assaillants

Au Bureau politique national de l’Union Soudanaise RDA, les nouvelles des attaques perpétrées contre les casernes de l’Armée nationale par des éléments de l’ancienne rébellion, ont été accueillie sans surprise. Dans un communiqué en date du 24 mai 2006, le parti de la charrue a exhorté le gouvernement à prendre toutes les mesures susceptibles de préserver et de renforcer l’unité et la cohésion nationales et à faire preuve de fermeté à l’égard de tous les éléments rebelles entrés en dissidence contre la République.

L’appel des femmes : la paix n’a pas de prix

Avec le slogan « la paix n’a pas de prix », la Coordination des Associations et Ongs Féminines du Mali (CAFO) a joint sa voix à celles réclamant la paix au Nord de notre pays. Sur un ton parfois dur, les femmes de la CAFO dénoncent « le mutisme total de nos plus hautes autorités sur des questions d’une si grande importance qui nécessitent l’implication effective de chaque Malien et Malienne« .

Année scolaire 2005-2006 : place aux examens

Les examens de fin d’année ont commencé le 29 mai dernier avec les épreuves du Certificat de Fin d’Etudes du Premier Cycle de l’Enseignement Fondamental (CFEPCEP). Au total 207 780 candidats ont concouru sur toute l’étendue du territoire national. Environ 43 % des filles environ ont pris part à ces épreuves. Les examens se sont déroulés dans 15 académies sur l’ensemble du pays.

Semaine de l’intégration à Kayes : les frontières doivent être des instruments de rassemblement

A l’occasion de la fête de la semaine de l’intégration cette année, le département des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine a décidé de décentraliser l’événement. Pour cette raison, elle s’est déroulée à Kayes afin de faire du concept de pays-frontières un véritable instrument de rassemblement. Pour cela, une conférence-débats a été animée dans la salle Massa Makan Diabaté, avec comme thème : « la mise en oeuvre du concept de pays frontières« . Comme à l’accoutumée, une soirée culturelle a été organisée pour rehausser l’éclat de l’événement.

Lutte contre les armes légères : bientôt l’adoption d’une convention de la Cedeao

Aujourd’hui prendront fin les travaux des experts gouvernementaux chargés d’examiner le projet de convention de la Cedeao sur les armes légères au Centre international de conférence de Bamako. Il s’agit pour les uns et les autres de développer une politique de partenariat dynamique pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest à travers une lutte sans faille contre les armes légères.

Questions orales à l’Assemblée Nationale : quatre ministres interpellés

Demain, quatre ministres sont appelés à répondre aux questions orales des députés. Il s’agit des ministres Seydou Traoré de l’Agriculture ; Gaoussou Drabo de la Communication et des Nouvelles Technologies ; Mme Soumaré Aminata Sidibé des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières ; Abdoulaye Koïta de l’Equipement et des Transports. Le ministre de l’Agriculture est interpellé sur le problème des OGM et la gestion des intrants agricoles tandis que Gaoussou Drabo tentera de justifier la mauvaise qualité de la couverture télévisuelle du cercle de Nioro. Les ministres des Domaines de l’Etat et du Transport apporteront respectivement des réponses à des questions relatives à Huicoma et à l’état de la route Yélimané-Kayes.

31 mai 2006.