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Femafoot : un Conseil sous haute surveillance

Le Conseil extraordinaire de la Fédération malienne de football prévu demain à Ségou sera placé sous haute sécurité. En effet, un important dispositif sécuritaire est prévu aussi bien à Ségou qu’à Bamako. Au vu de la forte tension qui règne entre les protagonistes de la Femafoot, la Direction de la Police aurait déjà pris des dispositions nécessaires pour éviter tout débordement.

Monnaie : des faux billets à Bamako

De plus en plus, l’on signale la circulation à Bamako de faux billets en coupure de 1000 et 2000 F Cfa. Pour l’instant, il est difficile de situer l’ampleur de cette situation. En attendant, les uns et les autres doivent faire preuve de vigilance.

Fabrication illégale de farine : des fraudeurs écroués

Le Commissariat du 3e Arrondissement en Commune II du District de Bamako a, à la suite d’investigations, mis la main sur une entreprise familiale fabriquant illégalement de la farine à Bozola. L’adjoint au Commissaire, Papa Magatte Kouyaté, a présenté hier à certaines associations des consommateurs et à la presse les produits saisis et les circonstances qui ont conduit au démantèlement du réseau. En fait, suite à des renseignements qui lui ont été fournis, le Commissariat du 3e arrondissement a, sur instruction du procureur de la Commune II, entrepris des enquêtes sur la provenance de la farine frauduleusement fabriquée. Les investigations ont permis de mettre la main sur un certain M’Baye Berthé (propriétaire de l’entreprise) et ses complices (deux employés) qui ont pris la mauvaise habitude d’acheter de la farine avariée en le mélangeant avec d’autres produits. Le produit fini est mis dans les sacs de farine des GMM et écoulé sur le marché. Le manège a fonctionné jusqu’au jour où les agents des GMM ont découvert sur le marché des sacs de farine qui ne portaient pas d’étiquettes GMM. Les fraudeurs sont aujourd’hui arrêtés et déférés devant le procureur de la Commune II. Mais le fils du chef de l’entreprise a pris la clef des champs. Et l’enquête continue son cours afin de démasquer tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin à ces actes frauduleux.

Délégation générale aux Elections : enfin le Colonel Siaka Sangaré confirmé

Le Président de la République a informé, le mercredi dernier, le Conseil des ministres de la nomination du Colonel Siaka Sangaré en qualité de Délégué Général aux Elections. Votre quotidien, le Républicain, avait attiré l’attention sur ce vide qui persistait à la DGE, il y a seulement une semaine. Depuis la nomination du Général Kafougouna Koné comme ministre en 2002, tous ses successeurs à la tête de la DGE n’avaient été des intérimaires. Le président de la République vient de combler ce vide en nommant le Colonel Siaka Sangaré, Délégué Général aux Elections. C’est cet homme discret qui a piloté la DGE pendant les élections communales de 2004. Il est actuellement en mission en Haïti.

Coopération militaire : des officiers stagiaires du CID en visite au Mali

Le jeudi dernier, 30 mars 2006, 90 officiers stagiaires du collège Interarmées de Défense (CDI) ont entamé une visite de trois jours au Mali. L’arrivée des 90 stagiaires à l’aéroport international de Sénou, dans la matinée du jeudi, fut précédée de celle du général de division Flichy Gaël, directeur du CID. A sa descente d’avion, M. Gaël a été accueilli par des officiers de l’Ecole militaire d’Administration (EMA), l’école d’Etat Major de Koulikoro et la fanfare de la Garde Nationale. Le général Flichy eut décidément une journée chargée : après avoir quitté l’aéroport, un entretien avec l’Ambassadeur de France au Mali l’attendait, suivi, une heure plus tard, d’une rencontre avec le Ministre malien de la Défense, Mamadou Clazié Cissouma. Dans l’après midi, à l’Hôtel Sofitel, une conférence fut animée par l’ambassadeur de France et le chef d’Etat Major général des armées, à laquelle ont participé, en plus des stagiaires entre autres, le Ministre de la Défense et l’attaché militaire de France au Mali. « L’objectif de cette visite est de vérifier sur le terrain si les lectures que nous faisons de la géopolitique sont conformes à la réalité », a expliqué le général Gaël Flichy. En effet, l’école qu’il dirige prépare les meilleurs Officiers supérieurs des armées françaises, amies et alliées à devenir les décideurs militaires de demain. Le collège Interarmées de Défense forme ainsi ses 331 stagiaires à la géopolitique, à la stratégie, au management et à la conduite d’opérations interarmées. Trois grands types d’enseignement sont dispensés au cours de l’année de formation au CID. L’enseignement général de défense (EG) vise à étendre la culture générale des stagiaires, approfondir leurs réflexions sur la défense et l’institution militaire et à développer leur connaissance des instances extérieures, civiles et militaires, nationales et internationales. L’enseignement opérationnel (EO) permet aux stagiaires d’acquérir ou de consolider, en particulier grâce à la simulation, leurs connaissances interarmées. Quant à l’Enseignement à Option (EAO), il est complémentaire de l’enseignement dispensé dans le tronc commun : il est international et interarmées.

Facture d’eau et d’électricité : l’IJA a une ardoise de 40 millions

Le mardi 28 mars 2006, au moment où les organisateurs du festival « Les Paris Bamako » étaient occupés dans les installations pour la réussite de la manifestation programmée le 1er avril 2006, des agents de l’EDM, sans crier gare, ont débarqué à l’IJA (Institut des Jeunes Aveugles), site du festival, pour couper l’électricité et l’eau. L’EDM reproche à l’institut le non payement de plusieurs factures dont le cumul atteindrait la coquette somme de 40 millions de FCFA. Moumini Diarra, président de l’Union malienne des aveugles (UMAV), a reconnu l’existence de cette créance. Elle date de l’époque où l’Etat réglait les factures d’eau et d’électricité de l’institut. Diarra indique qu’en arrivant à la tête de l’UMAV, il a hérité d’une situation difficile à gérer : la subvention de 7 550 000 FCFA allouée annuellement par l’Etat est, selon lui, largement en dessous des besoins de l’Institut. Pour preuve, il a indiqué que d’octobre à juin, l’institut dépense au moins 2 450 000 FCFA par mois. De juillet à septembre, cette dépense est de 1 800 000 FCFA. Dans ces conditions, il a estimé que malgré l’effort de gestion qu’il a déployé depuis son arrivée à la tête de l’UMAV, l’institut n’arrive pas à faire face au remboursement de cette dette vieille de plusieurs années. « Quand je suis devenu responsable de l’UMAV, j’ai mis en place un système rigoureux de gestion qui a permis de ramener la facture d’eau de 800 000 FCFA à 140 000 FCFA et celle de l’électricité de 600 000 FCFA à 200 000 FCFA », a-t-il déclaré. S’il reconnaît l’effort fourni par l’Etat pour assister les handicapés, le président de l’UMAV a souhaité un effort exceptionnel pour régler définitivement les arriérés de l’EDM et permettre aux enfants d’étudier dans la quiétude. Il a estimé que l’intervention de l’Etat est d’autant plus urgente que l’EDM menace de revenir interrompre la fourniture de l’eau et de l’électricité à compter du 5 avril 2006. « Nous bénéficions d’un sursis de quelques jours parce qu’une négociation a permis aux responsables de l’EDM de se solidariser avec les organisateurs du festival dans le site de l’IJA », a-t-il déclaré.

Festival les « Paris Bamako » : pour réhabiliter les locaux de l’IJA

Le 1er avril 2006, l’Institut des jeunes aveugles (IJA) du Mali abritera la deuxième édition du festival « Les Paris Bamako ». Ce festival destiné à recueillir de l’argent pour réhabiliter l’internat de l’IJA, va enregistrer la participation d’une quinzaine d’artistes maliens et français : Amadou et Mariam, Amy Koïta, Tiken Jah Fakoly, Hadja Soumano, Idrissa Soumaoro. En prélude à cet événement culturel, les principaux organisateurs ont animé, le mercredi 29 Mars 2006, une conférence de presse à l’IJA. Alice Lepès, principale organisatrice du festival a indiqué que tout est fin prêt pour que les artistes fassent de très bonnes prestations le premier avril 2006. Elle a aussi annoncé que tous les artistes programmés ont confirmé leur participation au festival. Elle a lancé un appel au public malien afin qu’il vienne exprimer sa solidarité avec les élèves de l’IJA en participant au festival. Le célèbre couple aveugle du Mali, Amadou et Mariam, ancien pensionnaire de L’IJA, présent à la conférence de presse, a présenté le festival du 1er avril 2006 comme le redémarrage de la semaine de solidarité qu’ils avaient l’habitude d’organiser du temps où ils étaient élèves à l’IJA. « Avec nos partenaires, Marc Antoine et tous les autres, nous avons décidé d’organiser une chaîne de solidarité autour de l’IJA et de ses pensionnaires », a indiqué Amadou. Dans le cadre de ce festival, des artistes français sont depuis une semaine au Mali pour rencontrer des artistes maliens et préparer des œuvres communes qui seront présentées au public le 1er avril, pendant le festival. Alice Lepès a aussi annoncé que le résultat musical de cette rencontre d’artistes maliens et français sera présenté le 5 Juillet 2006 au festival de Jazz de Montréal au Canada et probablement en fin juin au festival de Paris. En plus des artistes maliens et africains, un gros contingent d’artistes venus de la France va prendre une part active dans l’animation du concert. Ce sont : Mathieu Chedid, Ba Cissoko, Modj, Oxmo Puccino, Manjul, Sebastien Schuller, K’naan.


31 mars 2006.