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Transport aérien : la CAM reprend les liaisons intercontinentales

C’est en principe demain 23 mars que l’Airbus A-319 appartenant à l’alliance régionale « Celestair » devrait reprendre ses liaisons intercontinentales pour le compte de la Nouvelle Compagnie Aérienne du Mali (CAM). Cette reprise marque la fin d’un long bras de fer entre les deux actionnaires de cette nouvelle compagnie aérienne (le Fonds Aga-Khan (AKFed) qui détient 51 % du capital et l’Etat Malien qui est actionnaire à hauteur de 20 %. A peine le premier vol Paris-Bamako effectuée par un avion Airbus A-319 battant pavillon « Celestair », les autorités maliennes ont crié à la trahison parce que conformément à une disposition du cahier de charges qui lie les deux parties, les avions chargés d’assurer les liaisons long-courriers doivent porter les couleurs du Mali et de la CAM. Or, lors du premier vol Paris-Bamako de la Compagnie aérienne du Mali (CAM), l’Airbus A-319 qui a assuré ce vol long courrier ne portait ni les couleurs du Mali encore moins celles de la CAM. En réaction, les autorités maliennes ont suspendu toutes les liaisons intercontinentales par la CAM. Le Fonds Aga-Khan (AKFed), actionnaire majoritaire de la CAM, a beau expliquer que l’Airbus A-319 qui assure les liaisons long-courriers était aussi utilisé par Air Burkina et Air Ivoire dans le cadre d’une alliance régionale baptisée Célestair, les autorités maliennes n’ont voulu rien comprendre. Cette situation plus que déplorable a entraîné de lourdes pertes pour cette compagnie aérienne qui venait à peine de voir le jour. Face à cette situation préjudiciable pour tous, les principaux partenaires se sont résolus enfin à faire la paix des braves. Une solution acceptable pour tout le monde. Entre les deux principaux partenaires, il a été convenu ce qui suit : les petits avions assurant les dessertes domestiques et régionales restent frappés des couleurs nationales, alors que la carlingue du long-courrier restera vierge. C’est là une sortie de crise qui rassure les privés maliens, détenteurs de 29 % du capital de la compagnie.

Sikasso : disparition d’une jeune fille

Une jeune fille de 20 ans a miraculeusement disparu à Sikasso. Il y a quelques semaines, la jeune fille, appelée par une dame n’a plus été aperçue. Cela demeure une affaire rocambolesque, vu l’âge de la jeune fille. Les commentaires vont bon train dans les rues de Sikasso tant l’affaire défraie la chronique. Konimba Salimata Diarra, la mère de la jeune fille a porté plainte au niveau du 3e groupement de Sikasso et au tribunal. Jusqu’à présent les recherches sont restées vaines.

FLASH : la crise latente se matérialise

Le Comité AEEM de la Faculté des Lettres, Langues Arts et Sciences Humaines a décrété hier une grève de 48 heures supplémentaires. Contrairement à la méthode de lundi, les étudiants ont protesté par des mesures violentes. Hier, peu après 8 heures, les étudiants de la Flash ont tenu une assemblée générale au cours de laquelle ils ont réclamé le paiement immédiat de leurs trousseaux. Une revendication qui semble, du côté de l’administration, difficile à satisfaire. En effet, celle-ci envisage le paiement total des trousseaux après les congés de Pâques. Ce sont les étudiants de la 1ère année et redoublants, 2è, 3è et 4è années ajournés pendant la première session qui n’ont pas reçu leurs trousseaux. Ainsi tous les moyens semblent bons pour les étudiants de rentrer dans « leurs droits ». Après leur assemblée générale de sensibilisation et de mobilisation, ils sont descendus dans la rue. Sur la colline universitaire de Badalabougou tout comme en face de l’ENSup, ils ont brûlé des pneus et crié leur indignation. La police est intervenue en lançant des gaz lacrymogènes. Une heure plus tard, le calme revenait . Toutefois, la situation scolaire à la FLASH est très inquiétante. Les grévistes ont souligné : « nous avons décidé d’aller jusqu’au bout de notre revendication« . Il faut rappeler que si le problème de trousseaux est la revendication officielle, des sources concordantes nous rapportent que des membres de l’AEEM de l’établissement auraient voulu manifester leur indignation face à des mesures disciplinaires envisagées contre eux. En tout état de cause, la présente crise à la FLASH mérite une solution efficace pour permettre un bon déroulement du reste de l’année universitaire 2005-2006.

Musique : Idrissa Soumaoro rend hommage à Farka

Le grand musicien Idrissa Soumaoro rendra bientôt hommage à feu Ali Farka Touré à travers un nouvel album. La nouvelle a été annoncée dans la nuit du lundi 20 mars au cours d’un concert organisé au Centre International de Conférences de Bamako. « Je veux rendre hommage à Ali Farka Touré qui a pris part à l’enregistrement de mon album… Avant de sortir du studio, il avait commencé à avoir mal à ce côté (indiquant son flanc droit) », a expliqué Idrissa Soumaoro.

Grippe aviaire : ensemble pour combattre le fléau

Pour mieux coordonner les actions et les plans d’actions de lutte contre le virus H5n1, les experts ouest africains ont tenu les 18 et 19 mars 2006, à Bamako, une réunion sur le mécanisme ouest-africain de coordination, de prévention et de riposte de la grippe aviaire. Après le Nigeria, l’Egypte, le Niger, le Cameroun et, probablement, l’Ethiopie après la confirmation des scientifiques, la grippe aviaire devient de plus en plus une menace pour l’Afrique, a souligné le Docteur Modibo Traoré, ancien ministre malien du développement rural, aujourd’hui président du bureau Inter africain des Ressources Animales de l’Union Africaine, au cours d’une conférence de presse. Selon lui, cette rencontre se justifie par le fait que l’Union Africaine entend désormais donner une impulsion et une plus grande synergie aux différentes actions de lutte contre la grippe aviaire. Le Président du Bureau Inter Africain des Ressources animales, s’est beaucoup appesanti sur les moyens : « lors de la finalisation des documents techniques, un appel a été lancé à la communauté internationale pour qu’elle vienne au secours de l’Afrique« , a – t -il déclaré. Avant de poursuivre, « pour les pays infectés ou à risque d’infection, le budget de l’opération s’élève à 1,2 milliards de dollars US« . Le représentant de l’ Organisation Internationale de la Santé Animale, M. Samba Sidibé, renchérit à son tour : « nous avons reçu des bailleurs de fonds, institutions et partenaires des promesses de financement qui ne sont pas toutes tombées…Nous demandons à temps l’arrivée de ces fonds », a plaidé M. Sidibé. A la représentation africaine de l’Organisation Internationale de la Santé Animale (OIE), on a organisé différentes consultations afin de donner les moyens aux pays de combattre efficacement toute apparition de foyers de grippe aviaire. Selon le Dr Samba Sidibé, l’objectif est d’éviter une pandémie humaine, ce qui serait une catastrophe pour l’Afrique et aussi protéger les revenus des éleveurs et agriculteurs contre la maladie d’origine animale. Pour ce faire, l’OIE se base sur deux messages dont le premier a trait à la probabilité de l’apparition de la pandémie chez l’homme corrélée à la quantité du virus type H5, voire H7 circulant chez les oiseaux d’élevage dans le monde. Le Dr Modibo Traoré a cependant souligné que la situation de la grippe aviaire dans l’espace CEDEAO ne cesse de se détériorer. Il a ensuite lancé quelques pistes de réflexions sur l’abattage systématique ou stamping out ou la vaccination de masse. « L’occasion de notre présente rencontre devrait être saisie pour évaluer l’efficacité des mesures de lutte en cours et envisager les corrections nécessaires à leur efficacité« , a-t-il conclu. Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Oumar Ibrahim Touré, est allé plus loin en déclarant : « c’est désormais un véritable défi qu’il nous faudra relever ; aucun pays du continent africain, voire de la planète n’étant à l’abri de cette panzootie qu’est la grippe aviaire« . Rappelons qu’à Dakar au Sénégal, les 22 et 23 février derniers, il avait été décidé de mettre en place un comité ministériel ouest africain de pilotage pour la coordination de la prévention et de la riposte contre la grippe aviaire. En termes de recommandations, il a été demandé d’interdire temporairement l’importation des volailles. Car selon le Dr Modibo Traoré, les mouvements commerciaux contribuent beaucoup à l’expansion de la maladie. Puisqu’il s’agit d’harmonisation des plans de prévention, de lutte et d’intervention d’urgence contre la grippe aviaire en Afrique de l’Ouest, l’accent a été mis sur le contrôle strict au niveau des frontières.

22 mars 2006.