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En effet, dans le District de Bamako tous les quartiers des six communes n’ont pas accès à l’électricité. C’est pourquoi il n’est pas rare de voir des fils électriques branchés d’une manière anarchique.

Dans la plupart des quartiers où il n’y a pas de poteau électrique pour approvisionner les citoyens en électricité, les citoyens “s’arrangent” entre eux pour s’octroyer de l’électricité. Comment ?

C’est là tout le danger lorsqu’on sait que ces citoyens n’ont pas les moyens nécessaires pour payer les frais de l’extension. Faut-il rappeler que la majorité de la population de “Niamakoro 30 mètres” est branchée depuis Faladiè SEMA.

Dans ce quartier, les populations se servent des caniveaux pour conduire les fils à travers les raccords. Dans d’autres quartiers comme à Baco-Djicoroni ou au Banconi, certains habitants qui ont besoin d’électricité n’hésitent pas à traverser les rues par des fils électriques. Quel danger lorsqu’on sait que ces fils ne sont pas bien enterrés?

UN DANGER PERMANENT PENDANT L’HIVERNAGE

Et, avec le passage des engins, ces fils sont mis à nu, d’où un danger permanent pour les populations. La situation est surtout préoccupante en cette période hivernale lorsqu’on sait que l’eau est un conducteur d’électricité par excellence. Faut-il souligner que ces branchements anarchiques s’expliquent par l’incapacité d’EDM-SA.

Elle ne parvient pas toujours à satisfaire la demande de ceux qui sont branchés, car on assiste chaque fois à des délestages dans certains quartiers. Si le fonctionnement des groupes est cher à cause du prix des hydrocarbures, avec le barrage de Manantali la population malienne doit-elle souffrir d’un problème d’électricité?

Il existe des quartiers de la capitale malienne qui ne sont pas approvisionnés en électricité et les populations de ces quartiers se débrouillent pour se brancher et n’importe comment.

PEU DE CONTRÔLES

Il faut également souligner que EDM est laxiste par rapport aux contrôles. Ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter un compteur se procurent de sous-compteurs avec des voisins. Mais ce qui est surtout dérangeant, c’est la manière d’opérer les branchements et cela au vu et au su des agents de l’EDM, qui sont malheureusement souvent sollicités par les populations.

Généralement pour se procurer un sous compteur, il faut payer aux propriétaires de compteurs des sommes qui sont fonction de la capacité de marchandage du “client”, une fois l’argent payé, l’intéressé ne tarde pas à se brancher et cela n’importe comment.

Et les agents et les responsables de l’EDM ne parviennent toujours pas à empêcher ces branchements anarchiques. Cela va de soi, quand on n’a pas les moyens, on laisse faire.

Tel est peut être le cas de l’EDM. SA.

Dado CAMARA

23 juin 2006.