Informer les étudiants sur les missions et objectifs du Bureau du Vérificateur Général (BVG), tel était l’objet de la conférence-débats animée le samedi dernier au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) par Sidi Sosso Diarra devant plus d’un millier d’étudiants. Organisée par les étudiants de la 4ème année Gestion de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, en collaboration avec l’AEEM, ce débat a été l’occasion pour le principal orateur d’expliquer aux jeunes les rapports de son bureau avec les autres structures de contrôle.
Perçu sous l’angle d’un projet de bonne gouvernance, le Bureau du Vérificateur Général occupe la première place parmi les instruments de lutte contre la pauvreté, l’impact recherché étant de maximiser l’investissement dans l’effort de développement national grâce à une gestion rationnelle et intègre des ressources publiques.
Au-delà des missions de contrôle et de vérification, le BVG accorde une importance singulière à la prévention ainsi qu’à la vulgarisation d’une culture de la performance, génératrice de valeurs ajoutées pour les entités contrôlées.
POUR UNE GESTION SAINE DES RESSOURCES PUBLIQUES
Cela passe par une appropriation nationale des missions du BVG et un ancrage dans les mentalités de la nécessité d’une gestion saine des ressources publiques comme principal vecteur de développement. Cet ancrage implique nécessairement le dialogue avec toutes les couches de la population y compris les étudiants, donc la jeunesse. Tel était l’objet de la présence du Végal à cette conférence que nous estimons être un espace privilégié de rencontre, d’information et d’échange.
Dans son intervention, le Secrétaire général de l’AEEM a affirmé que ce débat va contribuer efficacement à la formation de futures économistes, gestionnaires et experts-comptables. “Notre faculté est le creuset de formation des élites de notre pays”, a-t-il ajouté.
Modibo Traoré, le chef du DER de la Faculté a précisé que c’est la quatrième fois consécutive que ses étudiants rencontrent le VEGAL et échangent avec lui. “Cela est à notre avantage dans la mesure où les étudiants constituent les forces vives du pays.”
LA PRESENTATION DE L’INSTITUTION
Le Vérificateur Général, Sidi Sosso Diarra a procédé à la présentation de l’institution. Créée en 2003, le Vérificateur a trois missions principales. Il s’agit d’évaluer les politiques publiques. Par là, le VEGAL apprécie si les objectifs fixés par l’Etat sont atteints en la matière. La deuxième mission, parle du contrôle de la régularité et de la sincérité des dépenses publiques.
Le bureau joue aussi le rôle de conseil auprès des structures publiques et fait des recommandations pour améliorer le rendement des structures. La section des comptes de la Cour Suprême, le Contrôle Général des services publics sont des structures publiques de contrôle. La particularité du VEGAL par rapport à elles est le fait qu’il n’est rattaché à aucun département ministériel et dispose d’une autonomie financière.
Le choix des missions est libre, il peut s’auto-saisir comme peut le saisir aussi un particulier. Chaque année un rapport est publié et est rendu public.
Sidi Sosso Diarra a parlé aussi des difficultés rencontrées au début. Il s’agit de l’hostilité des structures contrôlées et le retard pris par elles pour mettre en oeuvre les recommandations. Il reconnaît à ce niveau que les résultats ne sont pas suffisants.
Plusieurs interventions et questions furent enregistrées. La conférence aura permis d’éclairer la lanterne des étudiants sur plusieurs points.
Mamadi TOUNKARA
15 mai 2007.