Le problème d’eau potable se pose avec une extrême acuité dans les quartiers périphériques de Bamako. En effet, pour les habitants des quartiers comme Banconi, Sabalibougou, Dialakorodji, Daoudabougou, Sikoroni, Sangarébougou, Lafiabougou Taliko, Bakaribougou, Konatébougou…s’approvisionner en eau potable pour la boisson, la cuisine ou tout simplement la vaisselle, c’est la croix et la bannière. Les femmes, qui sont chargées de la corvée d’eau, souffrent proprement le martyr.
Pour se donner des chances d’avoir un peu du précieux liquide synonyme de vie, ces pauvres femmes sont souvent obligées de passer la nuit autour de la fontaine publique.
Dire que le Mali dispose de l’une des plus grandes réserves d’eau en Afrique, traversé qu’il est par trois fleuves (le Niger, le Sénégal et le Sourou, un bras de la Volta) avec un potentiel de 70 milliards mètres cubes d’eau de surface en moyenne et 2 000 milliards de mètres cubes d’eaux souterraines !
Devant cette situation, pour le moins paradoxale, une solution originale s’offre à EDM SA pour étancher la soif des habitants des quartiers périphériques de Bamako. Il s’agit de réaliser, partout où les conditions hydrogéologiques le permettent, des forages à motricité humaine ou solaire. D’autant qu’il a été prouvé que la qualité bactériologique et physico-chimique des eaux souterraines au Mali est irréprochable.
Et que, depuis des années, le Mali a acquis une grande expérience en matière de gestion et d’organisation des populations autour des points d’eau. Ces forages peuvent être réalisés par EDM SA dans le cadre d’un programme spécial ou même par des privés. Dans tous les cas, l’État doit s’y impliquer à fond.
Yaya SIDIBE
02 Avril 2010.