Malgré une année 2009 particulièrement difficile pour elle à cause de la situation de crise du coton qui a pesé lourdement sur ses activités, la Banque Nationale de Développement Agricole du Mali (BNDA) vient de dégager un résultat net bénéficiaire de plus de 2 milliards de Fcfa soit exactement 2019 millions de Fcfa avec un total de bilan de 176 milliards de Fcfa au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2009. Mieux, ses fonds propres se sont consolidés en 2009 de 29374 millions de Fcfa.
Tous ces bons résultats ont été communiqués hier matin aux membres du conseil d’administration de la BNDA par le président directeur général de ladite Banque, Moussa Alassane Diallo, réunis pour les besoins de leur 105è séance.
Ces derniers ont en outre été informés que ces bons résultats s’accompagnent d’autres performances notamment en matière d’évolution qualitative et quantitative de l’activité commerciale, des opérations bancaires et de gestion financière.
Les membres du conseil d’administration de la BNDA qui ne s’attendaient pas à une telle prouesse en cette période de crise économique qui à ébranlé toutes les places fortes du capitalisme ont tenu à adresser une motion de félicitation, de soutien et d’encouragement au PDG, Moussa Alassane Diallo et à tout son staff pour le travail accompli.
Pouvait- il en être autrement d’ailleurs si on sait que ces performances ont été réalisées grâce à une bonne gouvernance d’entreprise, une meilleure qualité des ressources humaines et des outils de production de plus en plus modernes et innovants.
Face à la crise de la filière agricole qui a entraîné la fermeture de toutes les banques agricoles en Afrique à l’exception de celle du Sénégal et de la BNDA au Mali, Moussa Alassane Diallo et son staff ont eu l’intelligence et l’ingéniosité de diversifier les produits de la Banque.
Tout en continuant le financement des petites exploitations agricoles, ils ont tenu à mettre l’accent sur le financement des secteurs qui contribuent fortement à la lutte contre le chômage et la pauvreté, à la croissance économique.
Ainsi, la BNDA a injecté 9,7 milliards de Fcfa dans le financement des petites et moyennes entreprises et industries et 3,5 milliards de Fcfa pour le financement des écoles. Toujours dans le cadre de sa politique de diversification, la BNDA a mis l’accent aussi sur le financement des équipements et de l’habitat en faveur des particuliers pour un montant de 17 milliards de Fcfa.
Toutes choses qui font que la BNDA se maintient aujourd’hui dans le peloton de tête du système bancaire malien. Et malgré la concurrence rude du fait de 13 banques sur la place bancaire malienne en 2009, la BNDA accroît régulièrement ses volumes de dépôt et de crédit dans un environnement de risque maîtrisé. Elle détient 19,7% des fonds propres de l’ensemble du système bancaire malien au 31 décembre 2009.
La BNDA en chiffres
Le nombre de clients qui était en 2006 de 74 000 est passé à 87 000 en 2007, 103 000 en 2008 et 119 000 en 2009, soit une progression de 60,8% pour la période considérée. Le nombre de points de vente qui était en 2006 de 23 est passé à 26 en 2007 et 2008 pour atteindre 29 en 2009, soit une progression de 26% pour les 3ans.
La BNDA a fortement contribué à la modernisation des moyens de paiement et à la banalisation de la carte bancaire. Le nombre de guichets automatiques (GAB) est passé de 12 en 2007, première année d’implantation, à 18 en 2008 pour atteindre 22 en 2009, soit une progression de 83% sur la période considérée.
Les dépôts de la clientèle sont passés de 80 488 millions de Fcfa en 2006 à 85 543 millions de Fcfa en 2007, pour atteindre 98 000 millions de Fcfa en 2008. En 2009, les dépôts s’établissent à 111 427 millions de Fcfa, soit une progression de 38% sur la période considérée.
Quant au financement de l’économie malienne par la BNDA, il s’établit comme suit : 102 781 millions de Fcfa en 2007 ; 122 523 millions de Fcfa en 2008 et 133 163millions de Fcfa en 2009, soit une progression des octrois de 30% sur la période.
Les encourts de crédit à la clientèle qui étaient en 2006 de 100 666 millions de Fcfa sont passés à 98 734 millions Fcfa en 2007 et 107 008 millions Fcfa en 2008 pour atteindre 111 367 millions Fcfa en 2009, soit une progression de 10,6% sur la période considérée et ce, en dépit de la conjoncture défavorable.
Une valeur ajoutée de plus en plus importante. Le PNB est en effet passé de 9 434 millions Fcfa en 2006 à 13951 millions Fcfa en 2009, soit une progression de 47,9%.
Pour le résultat brut d’exploitation (RBE), il est passé de 98,3% en 2006 et 2009. Le RBE est passé de 3105 millions f cfa en 2006 à 6158 millions f cfa en 2009.
Le résultat net après impôt est passé de 886 millions Fcfa en 2006 à 2019 millions f cfa en 2009.
Le coefficient d’exploitation qui est la mesure de la part des richesses créées consommées pour les réaliser s’est amélioré de 18% sur la période. Le total du bilan a augmenté de 25,6% entre 2006 et 2009.
Pour sa contribution à la solidarité nationale notamment à travers les impôts payés à l’État, on constate aussi une nette progression. L’effectif du personnel est passé de 240 en 2006 à 257 en 2009. La BNDA participe grandement à la formation et l’encadrement des jeunes universitaires. Elle a offert en 2009, des stages pratiques à plus de 1000 étudiants.
Brama Fall
21 Mai 2010.
