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La troupe régionale de Gao

Port du Mali sur les rives de l’océan saharien, Gao
est accessible par voie de terre. Une longue et
excellente route asphaltée relie la ville à Bamako (à
1222 km au sud-ouest), via Mopti (à 600km). Avec une
superficie de 170566 km2, Gao a une population de
394594 habitants selon les dernières statistiques.

Son orchestre, en premier lieu, a exploité
judicieusement son thème.
La pièce de théâtre avait comme thème « le criquet
était là depuis
« .

A travers cette pièce, la troupe a
attiré l’attention du public sur le danger que
représente les criquets, la conduite malhonnête des
chefs dans les services publics et privés, le chômage,
les conséquences de la non scolarisation des filles et
bien d’autres maux dont souffre notre société.

Le ballet, intitulé « orpheline » a permis de faire
connaître le talent artistique du groupe. Il a fait
ressortir la souffrance subie par une jeune fille par
sa marâtre.

Le solo, axé sur le travail des enfants,
montre que malgré de nombreuses campagnes contre le
travail des enfants, le phénomène persiste encore. La
danse traditionnelle « Heba » a été beaucoup acclamée
par le public. Toute chose qui fait la fierté des
Gaois.

Troupe régionale de Koulikoro

Situé à 57 km au nord-est de Bamako et desservi par
une excellente route longeant le Niger, Koulikoro est
le port de la capitale malienne. Avec une superficie
de 95848 km2, Koulikoro comptait en 1998, 1570507
habitants, avec 108 communes et 7 cercles.

L’orchestre de la région avait comme thème « Sènè et
labandjoro
« . Ce thème met en exergue le rôle que joue
le cultivateur dans la société et invite la société à
se soucier de leur l’avenir.

L’ensemble instrumental, à travers son tire <>
, dénonce et condamne catégoriquement l’utilisation
des enfants par leurs parents pour des besoins d’ordre
économique.

Le solo qui concernait<> , exhorte les
autorités à s’engager davantage dans la lutte contre
la coupe abusive des arbres qui constitue une calamité
pour une société, car entraîne l’avancée du désert et
le manque de pluie.

La danse traditionnelle « Denifili »
est une danse qui symbolise la paix au village. Le
choeur « M’Ben » ou l’attente, s’interroge sur le
mauvais comportement des jeunes dont la plupart ont un
dégoût de nos coutumes et moeurs surtout dans une
société où les foyers sont disploqués et où règnent
l’orgueil, l’égoïsme et bien d’autres choses.

La pièce
de théâtre « Les hyennes ne se mangent pas entre
elles
« , traduit le libre choix des citoyens dans
l’exercice de leur devoir civique comme le vote, la
mauvaise gestion du bien public par certains élus
locaux et enfin la trahison entre hommes politiques.
Le ballet « trafic des enfants« a permis de
comprendre que beaucoup reste à faire dans la lutte
contre ce phénomène.

Moussa TOURE, Envoyé spécial

06 septembre 2005.