C’est dans une ambiance féerique que la biennale 2010 a démarré le 19 décembre 2010, au Stade Babemba de Sikasso. La cérémonie présidée par le Président de la République, Amadou Toumani Touré, a enregistré la participation du Premier ministre Modibo Sidibé et de la quasi-totalité des membres du gouvernement.
C’est dans un stade plein à refuser du monde que la biennale 2010 a démarré à Sikasso. La cérémonie d’ouverture a enregistré plusieurs temps forts : le saut des parachutistes, la phase des discours avec celui de Mamadou Issa Tapo, gouverneur de Sikasso et du Président de la République, le défilé des troupes régionales et le mouvement d’ensemble, intitulé « l’aubergine du roi », conçu de main de maître par Kardjigué Laïco Traoré.
Tout juste après le discours de lancement du Président de la République, dans lequel une large place a été réservée à la réconciliation entre les Maliens dans le cadre du cinquantenaire et un bref aperçu de la longue liste des réalisations dans le domaine de la culture depuis quelques années, la diaspora malienne, représentée par la troupe des Maliens de France eut le privilège d’ouvrir le défilé.
Sous le son des tam-tams, les jeunes Maliens, pour la plupart nés en France, ont donné un avant goût de ce qu’ils sont venus montrer. Mais, les spectateurs du stade Babemba ont compris par leur façon de danser qu’ils respiraient à pleins poumons le Mali.
Ensuite, ce fut la troupe de la région de Kidal, suivie de celle de Gao et des artistes venus de la cité des 333 saints sur leurs pas. Tombouctou sera immédiatement suivie par Mopti qui va céder la place à Ségou, suivie par Koulikoro. Kayes arrivée après la 2ème région administrative sera suivie par Bamako et Sikasso. Avec ce défilé, l’on a pu se faire une idée de l’âpreté du combat cette année. La salle a apprécié un défilé qui dévoile les ambitions des différentes troupes.
En ce qui concerne le mouvement d’ensemble, Kardjigué Laïco Traoré, dans une fresque, a retracé l’histoire du siège de Sikasso par les troupes de l’Almamy Samory. Il a mis un accent particulier sur le rôle joué par les femmes dans la levée du siège, histoire de rendre hommage à toutes les femmes du Mali indépendant et toutes celles qui se sont battues pour que ce pays recouvre la liberté.
Et, c’est dans une symphonie de balafons reprenant des morceaux d’époque qui ont donné à cet instrument mythique toute sa place dans le Kénédougou, que le public s’est retiré. Et la biennale pouvait commencer.
Assane Koné
Envoyé Spécial
21 Décembre 2010