Au cours de la revue à mi-parcours du programme de coopération Mali-Unicef 2003-2007, la présidente du Parlement des enfants Bernadette Ippet et quatre de ses camarades ont exposé les préoccupations des touts petits et plaidé pour leur prise en compte dans le prochain programme de coopération.
Ces problèmes, plus aigus dans le milieu rural, ont pour noms : travail et exploitation des enfants, mauvaise alimentation, manque d’écoles, etc.
Pour Mlle Ippet, cette situation déplorable que vivent les enfants est liée à la pauvreté des parents. « Les enfants sont tellement habitués à être exploités qu’ils trouvent cela normal et ils le font avec plaisir. La plupart des enfants, surtout les pauvres, sont exposés à des travaux que leur capacité physique ne peut supporter ».
Trompe-l’œil
La présidente du Parlement national des enfants a, en outre, appelé les dirigeants à « arrêter de parler et à mener des actions concrètes ».
L’action des pouvoirs publics et des décideurs en faveur des enfants, a-t-elle ajouté, ne se fait généralement que face aux médias ou à un grand public pour avoir une quelconque reconnaissance.
« Les adultes restent passifs face à certaines situations auxquelles ils sont confrontés presque tout le temps », a-t-elle également regretté, faisant référence à un enfant portant une charge supérieure à son poids.
Les enfants ne demandent que le respect de leur droit, un traitement égal, la chance d’aller à l’école gratuitement.
Bref, une amélioration de leur condition de vie et de celle de leur famille, ce qui, à en juger par les propos de Mlle Ippet, ressemble à la mer à boire pour ceux qui ne manquent aucune occasion pour se présenter comme « les amis des enfants ».
Sidiki Y. Dembélé
30 novembre 2005.