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‘Nous sommes en discussion (avec les autorités monétaires) pour demander son assouplissement bien que certains demandent sa suppression. Nous demandons qu’il soit révisé », a déclaré mardi 28 juin à la presse, l’administrateur directeur général d’Ecobank – Sénégal.

A quoi bon de maintenir  »un ratio qui n’est pas respecté? », s’est-elle interrogée, signalant que sur les 94 à 96 banques et établissements financiers de l’union, seules 4 banques qui sont spécialisées le respectent.

Les banques et les établissements financiers spécialisés dans la distribution de crédit (financement de vente à crédit, de crédit-bail et affacturage) sont tenus de respecter ce ratio qui doit être à tout moment, égal ou supérieur à 60 pour cent.

 »Par rapport à nos correspondants (à l’étranger), il faut que nous ayons un ratio que tous les confrères respecteront », a déploré Evelyne Tall, interpellée sur une question qui ne trouve que vague réponse auprès des banquiers de la place.

Introduit dans le dispositif prudentiel en 1991, le ratio de structure du portefeuille vise à s’assurer de la bonne qualité des crédits distribués par les banques et établissements financiers assujettis.

Selon les autorités monétaires, il permet donc de mesurer a posteriori la qualité de leur portefeuille et de déterminer également l’encours des créances mobilisables auprès de l’Institut d’émission.

Par ailleurs, ce ratio constitue un indicateur d’alerte pour les autorités de contrôle et devrait permettre de prévenir les risques individuels et systémiques.

 »Le ratio de structure du portefeuille ne fait pas l’objet de concertation et de dispositions convenues au plan international contrairement au ratio Cooke ou aux normes de division des risques », précise l’autorité monétaire.

Il s’agit, souligne-t-on,  »d’une norme originale conçue par les autorités monétaires et de contrôle bancaire de l’UMOA au début des années 1990, pour lutter contre la dégradation préoccupante de la qualité des actifs du système bancaire notamment les crédits distribués ».

 »Le ratio de structure du portefeuille devrait donc inciter les banques et établissements financiers à détenir des actifs jugés de bonne qualité par la Banque centrale et à aider les entreprises clientes à améliorer leur situation financière par des recommandations et des conseils », rappellent le gardien de la monnaie.

Malgré ces fondements, le ratio de structure du portefeuille ne fait pas l’unanimité au sein de la profession bancaire sur son approche qui privilégie l’analyse financière et l’appréciation de la valeur intrinsèque des bénéficiaires de crédit.

En effet, estiment-ils, les éléments d’analyse de ce ratio ne prennent pas en compte notamment la qualité des relations entre les établissements de crédit et leurs clients, ainsi que les sûretés réelles ou personnelles liées aux crédits.
Cette approche pénaliserait également les entreprises à rentabilité faible ou dont l’activité est sujette à des variations difficiles à maîtriser, notamment saisonnière.
BANQUE
Négociations pour la révision des ratios prudentiels en Afrique

Le ratio de structure de portefeuille pose problème, a déploré Evelyne Tall, président de l’Association des professionnels des banques et établissements financiers du Sénégal (APBEF), souhaitant sa révision de la part des responsables de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA).

‘’Nous sommes en discussion (avec les autorités monétaires) pour demander son assouplissement bien que certains demandent sa suppression. Nous demandons qu’il soit révisé », a déclaré mardi 28 juin à la presse, l’administrateur directeur général d’Ecobank – Sénégal.

A quoi bon de maintenir  »un ratio qui n’est pas respecté? », s’est-elle interrogée, signalant que sur les 94 à 96 banques et établissements financiers de l’union, seules 4 banques qui sont spécialisées le respectent.

Les banques et les établissements financiers spécialisés dans la distribution de crédit (financement de vente à crédit, de crédit-bail et affacturage) sont tenus de respecter ce ratio qui doit être à tout moment, égal ou supérieur à 60 pour cent.

 »Par rapport à nos correspondants (à l’étranger), il faut que nous ayons un ratio que tous les confrères respecteront », a déploré Evelyne Tall, interpellée sur une question qui ne trouve que vague réponse auprès des banquiers de la place.

Introduit dans le dispositif prudentiel en 1991, le ratio de structure du portefeuille vise à s’assurer de la bonne qualité des crédits distribués par les banques et établissements financiers assujettis.

Selon les autorités monétaires, il permet donc de mesurer a posteriori la qualité de leur portefeuille et de déterminer également l’encours des créances mobilisables auprès de l’Institut d’émission.

Par ailleurs, ce ratio constitue un indicateur d’alerte pour les autorités de contrôle et devrait permettre de prévenir les risques individuels et systémiques.

 »Le ratio de structure du portefeuille ne fait pas l’objet de concertation et de dispositions convenues au plan international contrairement au ratio Cooke ou aux normes de division des risques », précise l’autorité monétaire.

Il s’agit, souligne-t-on,  »d’une norme originale conçue par les autorités monétaires et de contrôle bancaire de l’UMOA au début des années 1990, pour lutter contre la dégradation préoccupante de la qualité des actifs du système bancaire notamment les crédits distribués ».

 »Le ratio de structure du portefeuille devrait donc inciter les banques et établissements financiers à détenir des actifs jugés de bonne qualité par la Banque centrale et à aider les entreprises clientes à améliorer leur situation financière par des recommandations et des conseils », rappellent le gardien de la monnaie.

Malgré ces fondements, le ratio de structure du portefeuille ne fait pas l’unanimité au sein de la profession bancaire sur son approche qui privilégie l’analyse financière et l’appréciation de la valeur intrinsèque des bénéficiaires de crédit.

En effet, estiment-ils, les éléments d’analyse de ce ratio ne prennent pas en compte notamment la qualité des relations entre les établissements de crédit et leurs clients, ainsi que les sûretés réelles ou personnelles liées aux crédits.

Cette approche pénaliserait également les entreprises à rentabilité faible ou dont l’activité est sujette à des variations difficiles à maîtriser, notamment saisonnière.

1er juillet 2005