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Le jeudi 15 juillet 2010, s’est tenue dans la salle de conférence de la Maison de l’étudiant (sise à Korofina nord), une réunion d’explication de la bancarisation des bourses des étudiants du Mali par les responsables du Centre national des œuvres universitaires (Cenou) et d’Ecobank à l’intention des étudiants.

L’université de Bamako compte aujourd’hui près de 85 000 étudiants. Aux dires d’Abdoul Haïdara, directeur du Cenou, l’Etat dépense environ 15 milliards de Fcfa par an dans les bourses aux 44 000 boursiers selon les conditions définies par le gouvernement. Mais, la gestion des bourses et aides sociales a toujours posé d’énormes problèmes aux différentes facultés, instituts et grandes écoles.

Des difficultés liées entre autres au flux sans cesse croissant des étudiants et dont le nombre n’est généralement pas connu avec précision, des traitements manuels des bourses par des agents comptables mal outillés et des risques relatifs à la manipulation par les comptables des établissements scolaires d’importantes sommes d’argent dans des conditions non sécurisées.

Pour mettre donc fin à ses incommodités, le gouvernement du Mali, à travers le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a décidé de bancariser les bouses des étudiants. Une signature de convention de partenariat a d’ailleurs eu lieu dans ce sens entre Ecobank, les étudiants et les responsables universitaires au mois de mai dernier. Mais malgré la signature de la convention, la majorité des étudiants est restée réticente pour remplir toutes les formalités d’inscription.

Pour comprendre les tenants et les aboutissants de la bancarisation des bourses afin de bien expliquer à leurs camarades dans les jours à venir, la coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem), a demandé une rencontre avec Ecobank et le Cenou. Ladite réunion a eu lieu le jeudi dernier à la Maison de l’étudiant. Présidée par Lassana B. Touré, conseiller au ministère de l’enseignement supérieur, elle a vu M. Abdoul Haïdara et Patrick Egounlety respectivement représentants du Cenou et d’Ecobank, donner une large explication de la bancarisation des bourses à Hamadoun Traoré, secrétaire général de l’Aeem et à son équipe.

En clair, il s’agit de les rassurer qu’aucun prélèvement ne sera fait sur leurs bourses. «La domiciliation bancaire des bourses et aides scolaires vise à rendre la gestion de celles-ci plus rigoureuse et transparente par la mise en place avant paiement d’une procédure électronique de contrôle physique à partir des listes des étudiants boursiers élaborées par le ministère de l’enseignement supérieur.

Cette procédure instaure un mécanisme de paiement plus fluide des bourses dans les délais de nature à atténuer les difficultés liées à leur gestion par les agents comptables des facultés, instituts et grandes écoles », a fait savoir M. Haïdara.

Et Patrick Egounlety de poursuivre : «La part d’Ecobank dans ce processus est de remettre rapidement aux étudiants leurs bourses. Vous n’avez rien à dépenser dans cette affaire. Primo, vos frais de compte sont à la charge du gouvernement malien et vos frais de transaction à la charge d’Ecobank ».

Il a demandé aux étudiants de ne pas craindre car ils auront une carte de sécurité et un code de retrait dont ils doivent prendre soin. Selon Patrick, plus tard, le 26 juillet prochain, les premières cartes magnétiques seront distribuées.

Pour éviter plus des files indiennes, il est prévu l’implantation d’autres guichets automatiques qui s’ajouteront aux 46 qui existent à Bamako plus les agences. A la date du jeudi 15 juillet dernier, l’on enregistrait au total 1 354 étudiants inscrits soit 112 pour la Fast, 17 pour l’Iug, 96 pour la Fmpos, 25 pour l’Ensup, 566 pour la Fsjp, 202 pour la Fseg et 336 pour Le Cesb. L’Ecobank et le Cenou comptent dans les jours à venir sur une inscription massive des étudiants pour leur rendre le travail facile.

Hadama B. Fofana

19 Juillet 2010.