Partager

Il n’y a pas si longtemps, un handicapé mental a perturbé un bon moment la circulation sur l’avenue de l’OUA. Le malade que d’aucuns disent ancien policier a coupé de lui-même la voie et s’est mis à la réguler comme bon lui semble.

Sur le pont Fahd, une démente y a installé son quartier général. Elle passe la plupart de son temps à faire des va-et-vient sur le pont, se faufilant entre les véhicules, baluchon sur la tête. Ce ne sont là que des cas parmi d’autres.

En voyant des malades mentaux déambuler ainsi et perturber souvent la circulation aux heures de pointe, on est en droit de penser que leur nombre augmente du fait de l’aggravation de cette maladie s’il ne s’agit pas d’un déferlement de pensionnaires de l’hôpital psychiatrique du Point G.

Les usagers des deux ponts (Fahd et Martyrs) et d’autres grands axes de circulation de la ville de Bamako sont des témoins privilégiés du spectacle désolant qu’offrent quotidiennement des handicapés mentaux. Certains d’entre eux occasionnent des accidents dramatiques.

C’est un euphémisme de dire que des personnes atteintes de démence pullulent à Bamako. Ces citoyens qui doivent pourtant bénéficier de plus d’attention de la part de leurs parents et des pouvoirs publics errent malheureusement dans les rues de la capitale.

Cette ruée laisse penser que le cabanon serait devenu une sorte d’enfer pour ses pensionnaires. Cet asile pour malades mentaux se vide désespérément en tout cas au profit des rues de Bamako.

Abdrahamane Dicko

12 octobre 2005.