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Galliéni tente de pénétrer dans la région de Bamako …

Pendant longtemps, maintes fois, les colons ont tenté d’explorer les terres africaines. La première tentative de pénétration au Moyen-Niger remonte à 1863.

Au cours de cette tentative, le Lieutenant (le vaisseau Mage) envoyé par Faidherbe, arrive à Ségou au bout de trois mois.

Il faut attendre dix sept ans, pour que lors d’une seconde tentative dirigée par le capitaine Galliéni, les français pénètrent dans Bamako.

Le capitaine Galliéni, venait de rallier Bamako, mais ne put parvenir à Ségou. On est au début de l’année 1880 !

Borgnis Desbordes pénètre dans Bamako …

Mais, on n’attendra pas longtemps. L’occupation effective de la région de Bamako est réalisée par le colonel Borgnis-Desbordes.

La colonne, partie de Médine le 2 février 1881, occupe Kita le 7 février où, vingt jours plus tard, la création d’un poste est décidée. Le 11 février 1883, après avoir rencontré une résistance à Daban, la colonne pénètre dans Bamako.

La construction d’un fort, dont on a longuement parlé dans nos colonnes précédentes, est entreprise sous la direction du capitaine Archinard.

L’opposant l’Almamy Samory Touré …

L’un des farouches opposants de la pénétration coloniale l’Almamy Samory attaque les troupes françaises. Mais il est battu dans une sanglante bataille à l’Oyako et rejeté.

Malgré cette victoire il faut attendre une dizaine d’années pour voir les Colons asseoir, affermir et compléter leur conquête.

Le cercle de Bamako, situation …

Le cercle de Bamako est compris entre le 11° 35′ et le 14° latitude Nord et le 8° et le 5° 50′ de longitude Est (M.G.), et totalisait une superficie de 38.250 kilomètres carrés.

A cette époque, il comptait une population de 264.258 indigènes et un millier d’européens. Ceci représentait une densité moyenne de sept habitants au kilomètre carré.

Sa structuration …

Le cercle de Bamako était divisé alors en trois subdivisions. Les chefs-lieux étaient situés respectivement à Bamako, Koulikoro et Kolokani.

La ville de Bamako a été érigée en commune mixte par arrêté général du 20 décembre 1918. Elle totalisait une superficie de 2.686 hectares et compte une population de 15.500 indigènes: Bambaras, Malinkés, Markas, pour la plupart musulmans. Comme étrangers il y avait 635 Européens et 65 Syriens.

Ses infrastructures …

Bamako, la capitale du Soudan pouvait se vanter d’être à la fois le centre d’un réseau routier important, la tête de ligne du Thiès – Niger et la place forte commerciale de la Colonie.

Savez vous aussi qu’aux sorties de la ville, on trouvait la station de Télégraphie sans fil sur la route de Ségou (chaussée submersible oblige), et le Camp d’aviation sur la route de Siguiri (vers la Guinée).

Alors, on comptait seulement huit quartiers indigènes: Dar-Salam, Ouolofobougou, Bossola, Niaréla, Dravéla, Bagadadji, Médina-coura, Bamako-coura. C’étaient des quartiers parfaitement tracés, bien délimités et savamment alignés avec des rues bordées de manguiers.

Ses villes: indigène et européenne …

Bamako revêtait aussi, il faut le souligner deux visages.

La ville indigène se formait et se déroulait, aussi bien sur le plan social et culturel autour des quartiers suscités.

Quand à sa sœur, la ville européenne, elle se groupe autour du Marché et de la place André Maginot.

Vous connaissez ? On en parlera, ou simplement, posez la question aux Soudanais ou aux personnes d’un certain âge.

… aujourd’hui et la suite ?

Depuis plus d’une décennie les deux bords du fleuve Niger sont reliés par une chaussée submersible et deux ponts.

A suivre.

28 septembre 2005.

Bibliographie:
-Archive et bibliothèque nationales

Cheich Abd El Kader, architecte

abdelkader@afribone.net.ml

abdelkader@Koulikoro.net.ml]