Lundi, au Centre international des conférences de Bamako, la cérémonie d’ouverture de la 44è réunion de la commission de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour l’Afrique a eu lieu sous la présidence du Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga.
Membres du gouvernement, présidents d’institutions de la République et membres du corps diplomatique accrédités dans notre pays, étaient présents.
Une vingtaine de ministres africains en charge du tourisme ou leurs représentants ont effectué le déplacement de Bamako pour participer aux trois jours de travaux.
Le tourisme peut être un des leviers de développement pour notre pays.
En 2005, le secteur du tourisme a généré environ 80 milliards de Fcfa de recettes et employé 12 000 personnes et il offre de grandes opportunités pour la création de la richesse en vue de réduire la pauvreté, a souligné le Premier ministre.
Ainsi, dans le cadre de la consolidation de ces résultats, les pouvoirs publics envisagent le lancement d’un programme plus ambitieux afin de faire de notre pays, à l’horizon 2020, l’une des destinations les plus fréquentées en Afrique de l’Ouest, a expliqué le chef du gouvernement.
Aussi, avec le concours de l’Organisation mondiale du tourisme, un nouveau plan directeur de développement du tourisme est en cours d’élaboration avec l’appui financier de la Banque mondiale.
Ce plan directeur sera à la hauteur des ambitions de notre pays, qui regorge de sites célèbres comme Tombouctou, Djenné et le Pays Dogon, tous trois inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité.
Les régions de Mopti, Gao, de Ségou, Kayes et Sikasso, ont elles aussi, de nombreux atouts assez méconnus.
Egalement, au Mali, pays de vieille civilisation, chaque terroir dispose d’attraits particuliers qui méritent d’être découverts et qui sont capables de contribuer à la diversification d’une offre touristique essentiellement fondée sur la culture.
Alors, au regard de la richesse de cette offre, aux moyens disponibles et à la détermination des intervenants du secteur, de bonnes perspectives s’ouvrent au tourisme dans notre pays.
Ce développement touristique s’inscrit dans une perspective d’intégration régionale et sous-régionale. Le développement de la coopération dans ce domaine constitue un axe majeur de notre politique qui se manifeste tant au niveau bilatéral que multilatéral dans le cadre de projets communs. C’est le cas du projet d’exploitation touristique de parcs naturels transfrontaliers entre le Bénin, la Gambie, la Guinée, le Niger, le Sénégal et le Mali.
Demain mercredi, au Centre international des conférences de Bamako, une table ronde sera organisée sur le thème du tourisme et de la communication, dénommé « Tourcom ».
Journalistes et opérateurs touristiques prendront part à cette table ronde pour débattre de la gestion des crises et catastrophes à travers les médias, car L’OMT met actuellement un accent particulier sur l’aide à ses pays membres confrontés à des catastrophes comme la grippe aviaire, les attentats terroristes, les séismes ou le tsunami de décembre 2004 qui avait ravagé les régions d’Asie très fréquentées par les touristes.
Durant les travaux, les participants plancheront sur des sujets comme les tendances du tourisme international en Afrique et dans le monde, l’application à la région du programme général de travail 2006-2007 et la détermination des questions stratégiques pour la période 2008-2009, la gestion des crises et les actions de prévention des risques, les programmes spécifiques en faveur du développement touristique en l’Afrique subsaharienne et l’état d’avancement de la mise en oeuvre du plan d’action du tourisme du NEPAD, l’application à notre région du programme général et du programme d’actions spécifiques en faveur du développement touristique de l’Afrique subsaharienne …
09 mai 2006.