Dans cette affaire digne d’un feuilleton policier, les charges suivantes sont retenues contre Chérif Gadjigo, Mama Daff et Boubacar Sidibé, tous sous mandat de dépôt du 21 février 2005 : détention illégale d’arme à feu, violation de domicile conjugal et enlèvement de personne.
Les faits remontent au mois de février passé où l’homme d’affaires Chérif Gagjigo, en compagnie de ses amis, notamment les nommés Mama Daff et Boubacar Sidibé, avaient pénétré « par effraction » dans la résidence de Babani Koné à Hamballaye ACI pour ensuite procéder à l’enlèvement de la maîtresse des lieux. La victime, Babani Koné, ex-dulcinée de Chérif Gadjigo venait, au moment des faits, de convoler en justes noces avec un autre homme du nom de Dagamaïssa.
Chérif Gadjigo aurait-il mal digéré ce mariage à tel point qu’il imagina un scénario de vengeance ? Arrêtés par la police le lendemain, ils ont été mis à la disposition de la justice et gardés en prison où ils séjournent depuis leur arrestation.
Leurs avocats, Me Mamadou Yattassaye et Me Ibrahim Maïga qui avaient introduit une requête de mise en liberté provisoire en faveur de leurs clients ont vu dans un premier temps cette requête rejetée par le juge. Cette opposition du juge Guindo à la demande de mise en liberté provisoire s’est effectuée à un moment où les parties civiles avaient retiré leur plainte. Mais l’action publique devait poursuivre son cours normal.
Le tribunal a finalement rendu hier son jugement « avant-dire-droit » au cours de son audience et a accédé à la demande de mise en liberté provisoire pour chérif et ses co-inculpés avant son verdict final prévu le 2 juin prochain.
A partir donc de cette décision du juge, Cherif Gadjigo, Mama Daff et Boubacar Sidibé sont en liberté provisoire.
Laya DIARRA
23 Mars 2005
