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Au Mali nos autorités de tutelle font très souvent fi de l’esprit d’anticipation, l’on préfère toujours jouer au Médecin après la mort, il en est ainsi de certains évènements douloureux survenus récemment, tel le cas du naufrage survenu sur le fleuve Niger ou l’on a superbement oublié de tenir compte de la capacité réelle de la pinasse. C’est donc après survenance de l’odieux sinistre que l’on est passé au décompte funeste ….Plus d’une centaine de morts et disparus…..Allah Akbar !….. Ainsi donc fut adoptés des textes ….du moins des pratiques adoptées partant entre autres d’un recomptage avec listes des passagers montant à bord. Loin s’en faut, les exemples font légion ou l’on voit l’Autorité de tutelle chargée de la gestion d’un cas pratique faire preuve d’un amateurisme déconcertant au mieux d’une négligence coupable.

Enfin, bref passons-y….le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, nous autres populations de Titibugu, Bandiougubugu, Moribabugu….et même Koulikoro si l’on sait que beaucoup d’agents de l’Etat font des allers retours pour des obligations professionnelles……..,demeurons dubitatifs,attendant une réaction des Autorités face à l’état calamiteux du tronçon Bko-Moribabugu-Koulikoro,un tronçon qui à partir du carrefour pont kloubeni direction Titibugu devient un véritable parcours du combattant, parcours au cours duquel il devient impossible pour tout conducteur d’éviter son trou ,il est plutôt contraint cela paraphrasant un bon ami de l’ORTM d’en choisir, autant la route est atteinte de mille maux(crevasses,trous,entailles etc……) .

Nous populations des zones en cause sommes d’autant outrées que nous avons senti un léger mieux dans l’entretien de ce tronçon au moment où l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra était Premier ministre ……ah déjà le bon vieux temps…. le bon voisinage d’un décideur de l’époque…..souvenirs ……….souvenirs…..souvenirs.

Nous avions naïvement cru que le 3° pont qui a permis une fluidité dans la circulation coté Est de la ville, allait permettre aux autorités d’accorder un certain regard à l’entretien de cette route ….que nenni, rien n’y fit ,même la présence à Koulikoro de l’EUTEM ,nos braves amis soldats français et autres étrangers devaient pousser les autorités à penser accorder des petits travaux d’entretien de cette route, hélas ! n’y fit rien.

Pourtant les gens d’en haut sont bien conscients de l’état piteux de cette route. Pour preuve, quand l’un de nos hôtes français, le ministre de la défense Ledrian devait effectuer une visite au camp de Koulikoro l’on a alloué un hélicoptère pour faire ce petit voyage.

Au-delà de l’inconfort lié à la circulation sur ce tronçon, il devient de jour en jour le lieu de multiples accidents. Ce caractère accidentogène de la route est accentué par le comportement de l’Ageroute qui est venu ajouter son grain de sel en nous faisant croire au bon père Noel,cela en rasant le semblant d’asphalte qui recouvrait la route, nous donnant ainsi l’impression de se préparer pour un travail « sérieux » .

Le constat au jour d’aujourd’hui est que nous roulons maintenant dans un tourbillon de poussière rouge avec une visibilité nulle, source de multiples accidents. Nous estimons, nous usagers de cette route qu’il est vraiment temps de songer à un entretien correct de ce tronçon sans attendre un éventuel, prochain déplacement du Président de la République pour Koulikoro ou Banamba.

Karamoko, un usager de l’axe Bko – Koulikoro

12 Novembre 2013