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De nouveau, le virus de la poliomyélite a été identifié dans trois localités du Mali : Niamoussa à Djenné, Ogoboro à Bankass dans la région de Mopti et Lanfiala à Tominian dans la région de Ségou.

Le virus circule dans ce triangle de villages distants de 70 kilomètres, tout au plus les uns des autres. Ainsi, afin de briser à temps la chaîne de transmission, il urge de prendre des mesures rapides.

Cet impératif a décidé le Mali à organiser en synchronisation avec le Burkina Faso, une campagne dite de ratissage contre la polio virus sauvage dans les régions de Ségou, Mopti et Sikasso en plus des deux passages des Journées Nationales de Vaccination (JNV) prévus pour octobre et novembre prochains.

A Ségou et Mopti, trois cas de polio ont été enregistrés. Cependant, à Sikasso aucun cas n’a été enregistré, mais par mesure de précautions, il a été décidé d’étendre la campagne à cette région, vu la proximité avec la Côte d’Ivoire, dont la moitié nord est occupée par une rébellion armée.

Aujourd’hui vendredi, débute le premier passage de la campagne de ratissage dans les régions concernées. Cette campagne se poursuivra durant quatre jours.

Une population cible, d’environ 1,8 million d’enfants de 0 à 5 ans, recevront des doses de vaccin antipoliomyélitique dans les régions de Sikasso, Ségou et Mopti.

Toutes les dispositions nécessaires à la réussite de cette campagne de vaccination ont été prises par la Section Immunisation (l’ancien Centre national d’Immunisation), en collaboration avec les partenaires, affirment les organisateurs.

Confirmation a été faite par Nouhoun Koné chef de la section immunisation, que des quantités importantes de vaccin ont été prépositionnées dans les différentes localités concernées.

Pour Mr Koné, il ne doit pas y avoir normalement de problèmes majeurs, car l’expérience est là, avec la longue pratique des JNV.

Une particularité est à noter pour cette campagne : c’est la première fois qu’une campagne de vaccination de masse contre la poliomyélite se fasse en plein hivernage, période à laquelle, certaines localités sont inaccessibles par route.

Ce facteur a été selon Baba Tounkara de l’OMS pris en compte par les directeurs régionaux de la santé des régions concernées.

Un budget pour faire face à des charges supplémentaires comme la location de pinasses que les équipes de vaccination vont devoir emprunter pour atteindre certains villages, a été mis à leur disposition, selon Mr Tounkara.

Les pouvoirs publics sont à saluer pour la célérité des actions entreprises pour lutter contre cette maladie.
Cependant, les parents aussi, doivent y mettre du sien afin d’éviter que leurs progénitures ne soient atteintes de cette maladie invalidante.

Ils doivent amener coûte que coûte leurs enfants se faire vacciner lors des Journées Nationales de Vaccination pourtant gratuites, afin d’éviter un tel branle-bas et de parvenir finalement à éradiquer cette maladie de la planète.

Un second passage en septembre est également prévu par cette campagne spéciale.

Maladie invalidante, la poliomyélite affecte les enfants de la tranche d’âge de 0 à 5 ans. Rien qu’avec quelques gouttes de vaccin, cette maladie peut être évitée.

12 août 2005