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Au moins dix personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées depuis dimanche soir dans des violences inter-ethniques qui ont éclaté dans le sud-est de la Guinée, a -t-on appris mardi de sources sécuritaire et médicale. « Il y a au moins dix morts, dont deux ce (mardi) matin et trois la nuit dernière » dans les villes de Koulé et N’Zérékoré, a affirmé la source sécuritaire, un médecin de cette dernière ville, François Lamah, parlant « de plus de 60 blessés » dans divers centres de santé de N’Zérékoré. « Les morts, on n’en parle pas », a-t-il ajouté, sans donner de chiffres. Un journaliste basé à N’Zérékoré, correspondant de la radio d’État guinéenne RTG, a pour sa part déclaré qu’on ne saura « peut-être jamais le nombre de personnes tuées dans ces affrontements, parce que des corps des gens découpés à la machette ne sont pas (transportés) à l’hôpital ».
Selon ces différentes sources, les violences entre des Guerzé (ethnie majoritaire dans la région) et des Konianké, se poursuivent depuis deux jours, en dépit d’un couvre-feu décrété par le préfet de N’Zérékoré, Aboubacar Mboup Camara, qui a lancé un appel à l’aide et demandé des renforts qui ne sont pas encore arrivés. Les violences ont débuté dimanche soir à Koulé lorsque trois jeunes Konianké ont été battus et torturés par des gardiens d’une station-service qui les avaient pris pour des voleurs. Des Konianké ayant appris la nouvelle s’en sont pris à des Guerzé à Koulé, puis à N’Zérékoré, distante d’une quarantaine de kilomètres.AFP.