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Six proches du président rwandais Paul Kagame ont été mis en examen et laissés en liberté ces derniers jours dans l’enquête sur l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana en 1994, ce qui devrait entraîner la levée des mandats d’arrêt qui les visaient depuis quatre ans.Ils ont été mis en examen entre les 5 et 15 décembre au Burundi par les juges d’instruction antiterroriste Marc Trevidic et Nathalie Poux pour « complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste ». Ils ont été laissés en liberté sans contrôle judiciaire, selon leurs avocats, Mes Léon-Lef Forster et Bernard Maingain.Ces mises en examen devraient être suivies de la levée des mandats émis en 2006, qui avaient entraîné une rupture diplomatique entre Paris et Kigali. Elles permettent en outre à ces six proches de M. Kagame d’avoir accès à l’enquête judiciaire et d’éventuellement faire des demandes d’actes.Deux thèses s’affrontent dans cette enquête: la justice française, compétente dans ce dossier en raison de la nationalité française de l’équipage de l’avion, soupçonne un commando du FPR, aujourd’hui au pouvoir) de s’être infiltré à travers le dispositif des FAR pour abattre l’avion depuis la colline de Massaka, qui surplombe l’aéroport.Une commission d’enquête rwandaise a au contraire imputé la responsabilité de l’attentat aux extrémistes « Hutu Power » des FAR qui auraient voulu se débarrasser du président Habyarimana, jugé trop modéré, pour faciliter un coup d’État.AFP.