« C’est une situation malheureuse. Dans l’Adrar des Iforas, plus précisément à Kidal, des éléments armés ont attaqué des forces militaires. Ça fait mal certes, mais face aux épreuves nous devons rester unis et solidaires. Je demande aux Maliens de faire la part des choses. Il faut gérer cette situation avec responsabilité et mesure », a déclaré en substance le président depuis Kayes où il a appris tôt mardi matin l’attaque des camps n° 1 et 2 par des assaillants.
Le chef de l’Etat a fait preuve de sagesse en évitant de tirer une conclusion hâtive sur ce qui peut n’être qu’un mouvement d’humeur d’éléments incontrôlés. Toutefois, la défection annoncée d’un officier de régiment de Menaka peut faire croire au pire : la résurgence de la rébellion au Nord.
Toujours est-il que, selon la direction des relations publiques et de la presse de l’armée (Dirpa), la situation est sous contrôle depuis hier aux environs de 14 h. Des sources autorisées affirment d’ores et déjà que les assaillants ont bénéficié de complicités internes qu’elles ne tarderont pas à démasquer et à traduire devant les tribunaux.
En tout état de cause, les forces armées et de sécurité ont reçu mission et les moyens nécessaires pour ramener rapidement le calme, indique un communiqué du ministère de la Défense et des Anciens combattants dont copie est parvenue à notre rédaction.
Le ministère de la Défense, poursuit le communiqué, invite les populations à rester sereines et à garder le calme, tout en affirmant que le chef d’état-major général des armées et le ministère de la Défense et des Anciens combattants gèrent la situation.
Pour le président ATT, « au Mali on n’a plus besoin de prendre les armes pour se faire entendre ». « Ce n’est pas une tragédie. C’est un fait. Et nous saurons le gérer en toute responsabilité », a encore déclaré le chef de l’Etat.
L’on ignorait au moment où nous passions sous presse, si les attaques ont fait des victimes et combien sont-elles.
La rédaction
24 mai 2006.