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Lundi, au lancement de la deuxième phase de l’opération « banques de céréales », le président de la République s’est félicité du fait que les partenaires au développement commencent à comprendre les réalités du Mali et ne s’offusquent plus dès qu’il y a distribution alimentaire gratuite.

A en croire ATT, ce type d’aide se fera chaque fois qu’elle s’avérera nécessaire. Toutefois, le président de la République a déploré le comportement de certains opérateurs économiques dans l’opération d’importation des 50 000 tonnes de riz et 110 000 tonnes de maïs exonérées.
« Certains ont joué le jeu et d’autres non ».

« Ayez pitié de votre pays !» a supplié le président de la République, qui a indiqué que malgré l’exonération, les prix des céréales n’ont pas baissé.

Si ATT n’a pas annoncé des mesures visant à baisser les prix, il a néanmoins réaffirmé la ferme volonté de l’Etat à ne pas rester en dehors du circuit de la commercialisation, c’est-à-dire à faire en sorte que le consommateur puisse avoir les céréales à des prix abordables et que les producteurs et vendeurs ne soient pas non plus lésés.

Potentialités

ATT a estimé que la Loi d’orientation agricole (Loa), qui sera déposée sur la table de l’Assemblée nationale lors de la session d’octobre, est une des réponses pour faire passer notre pays d’une agriculture de subsistance à une agriculture industrielle.

Pour le chef de l’Etat, la situation précaire, marquée par l’insécurité alimentaire que nous vivons, n’est pas une fatalité.

En effet, le pays dispose d’une vaste étendue de terres propices à l’agriculture. Il existe au Mali un total 2 200 000 hectares cultivables, dont 1 150 000 dans la seule zone Office du Niger, selon le président de la République.

Malheureusement, à l’Office du Niger, à peine 10 % des terres sont mises en valeur. A l’O. N., a laissé entendre ATT, la principale difficulté réside dans le financement des aménagements qui, à ses dires, coûtent cher.

Selon ATT, le coût d’un périmètre varie de 3,5 à 6 millions de F CFA. Sur les 44 000 ha, par exemple, en fin d’aménagement, l’Etat a investi quelque
124,632 milliards, a souligné le chef de l’Etat.

Denis Koné

09 août 2005