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De nos jours, le grin considéré comme un lieu de retrouvailles et de concertations entre jeunes de même promotion, de même génération, s’est transformé en lieu de rancunes et souvent de règlements de comptes. En témoigne l’expression des ressentiments d’un groupe d’individus d’un grin à ATT Bougou dont le jeune Gaoussou Coulibaly dit « Papis » a été la victime. Venons aux faits.

Gaoussou Coulibaly partageait ses moments de joies et de peine au sein d’un grin de son quartier à ATT Bougou. Ce grin, pour des raisons frivoles de football, s’est disloqué en deux clans. Le 01er avril dernier, a eu lieu un match de foot entre les jeunes du quartier.

Papis, la victime, ce jour-là, empêché par ses occupations, n’a pas pu participer à ce match qui l’opposait à ses ennemis.

Le soir du même jour, Gaoussou, après une visite rendue à ses copains, alors qu’il regagnait sa cour familiale entre 22 heures et 23 heures a été agressé par des jeunes du foot avec qui il entretenait des discordes. Sévèrement frappé avec des gourdins, des barres de fer et de marteau, il a perdu connaissance après une pléthore de coups.

Heureusement pour lui il n’a pas couru tout droit au trépas, il a été tiré de la mort par un autre jeune de son quartier. Le sauveur de la victime, après avoir interpellé ses parents, a refusé de dénoncer les assaillants pour des raisons que nos sources ignorent.

Quant aux parents, la nécessité était de conduire leur fils à l’hôpital Gabriel Touré à 2 heures du matin avant d’alerter la police du 13ème Arrondissement. Là, c’est le chef de brigade de recherches qui fut chargé de diligenter les dossiers.

L’équipe du 13ème Arrondissement, vu sa compétence dans la recherche des malfaiteurs, a pu mettre la main sur quatre d’entre eux. Ces bandits de première classe ont été enfermés durant 3 jours au 13ème Arrondissement puis, mis le 06 avril dernier sous un mandat de dépôt par le procureur de la République de la Commune VI. Le lundi 12 Avril, le juge d’instruction a décidé de mettre les individus mal intentionnés en liberté provisoire.

La liberté provisoire a été l’occasion pour l’un d’entre eux, qui a pris la fuite par le biais de son frère gendarme. Le jeune Gaoussou Coulibaly dit « Papis » gravement blessé est admis à l’hôpital Gabriel Touré depuis le 02 avril où il a été opéré au cou car ayant une vertèbre cassée au niveau du cou.

Aujourd’hui, force est de croire que nos juges « frelatés » ont perdu le bon et vrai sens de la mission qui leur est assignée. Deux poids, deux mesures dans le contexte où la mise en liberté provisoire des malfaiteurs est accordée et que la demande de provisions avec les dépenses des soins par les parents reste toujours insatisfaite.

Serge Olivier STEPHANE

L’union du 13 Mai 2010.