Partager

D’abord, celle du nouveau président du Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat, Boubacar Diallo. Il a félicité le Chef de l’Etat pour l’organisation réussie du récent sommet Afrique-France avant de rappeler les activités menées par son organisme l’année dernière.

Pour terminer, il a souhaité la construction d’un studio d’enregistrement dans les locaux du comité et la dotation de toutes les régions d’une station radio ORTM afin de faciliter à la nouvelle équipe sa mission constitutionnelle.

Le deuxième intervenant, Moussa Kéïta, a dénoncé la mondialisation et ses conséquences néfastes sur l’information. De même, il a expliqué les conditions de vie et de travail très difficiles des journalistes maliens avant de conclure sur un plaidoyer en faveur de la convention collective.

Le dernier orateur a été Sadou Yattara, président de la Maison de la presse. Celui-ci a rappelé aux uns et aux autres que notre métier, le journalisme, consiste à rendre public, de façon responsable, ce que l’on voit, ce que l’on pense, pour mieux construire. « Ceci fait de ce métier une composante précieuse de la démocratie que chacun se doit de protéger rigoureusement », a-t-il dit.

Sadou Yattara a beaucoup mis l’accent sur le bienfait de la presse et les méfaits des déviations déontologiques et éthiques que tout le monde déplore.
Cependant, il a reconnu que d’année en année la presse se professionnalise, au contraire du président Moussa Kéïta qui pense l’inverse.

« Le Mali est connu depuis plus d’une décennie comme un pays ayant créé les conditions normales d’exercice du journalisme, mais pas comme un pays où l’on enlève, harcèle, menace, agresse des journalistes pour ce qu’ils écrivent, disent comme ce fut souvent le cas en 2005 », a-t-il déclaré.

En réponse à ces interventions, ATT a fait savoir, de façon sincère, qu’il ne peut rien contre cette mondialisation qui, hélas, nous envoie des images contraires à nos réalités culturelles.

Ensuite, il a laissé entendre qu’il accorde une attention particulière à la formation des journalistes et, séance tenante, il a invité le Premier ministre à prendre en compte cette formation. Il n’a pas manqué de conseiller aux patrons de presse d’aller vers une véritable entreprise de presse car l’aide publique ne représente qu’un appoint.

Enfin, il a également demandé aux journalistes de savoir manier l’arme redoutable qu’ils ont entre leurs mains en évitant de porter atteinte à l’honneur, la dignité, la famille d’un homme.
Ces précieux conseils ont été reçus cinq sur cinq.

Chahana TAKIOU

06 janvier 2006.