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A la veille du 20 janvier, le discours du président a tourné autour des questions de sécurité nationale et des efforts que notre armée est en train de faire pour assurer la sécurité du peuple malien.

D’entrée de jeu, ATT a renouvelé l’hommage de la nation aux autorités politiques qui, sous la direction du président Modibo Kéïta, ont conduit le Mali à l’indépendance.

Selon lui, elles avaient perçu l’absolue nécessité de doter le nouvel Etat d’une armée nationale et républicaine, dédiée à la défense de ses intérêts supérieurs.

Nous leur témoignons un devoir de reconnaissance, qui s’adresse aussi aux anciens qui ont rejoint spontanément la nouvelle armée, aux prix de sacrifices qui les honorent“, a-t-il affirmé.

Il a aussi salué la mémoire du général de brigade, Abdoulaye Soumaré, qu’il a traité d’homme hors du commun, qui forçait respect et admiration.

Le président a invité les militaires du rang des forces armées et de sécurité à assurer la pérennité du flambeau placé entre leurs mains.

Cela exige une adaptation permanente des hommes et des femmes ainsi que des structures aux besoins de sécurité humaine globale.

Il a félicité les forces armées et de sécurité pour le bon accomplissement des tâches de sécurisation des différentes manifestations que notre pays a abritées, au cours de l’année écoulée. Il s’agit notamment du 23ème sommet Afrique-France, du défilé du 22 septembre 2005.

Le président de la République a souligné que pour assurer la relève, le recrutement des jeunes sera poursuivi. L’armée nationale, tout en renforçant ses effectifs, selon ATT, continuera à prendre sa part dans la bataille pour l’emploi des jeunes.

Un autre fait marquant dans le discours d’ATT est le soutien qu’il a apporté à la politique de genre au sein des forces armées et de sécurité. Des femmes et des filles sont présentes à tous les niveaux du service et du commandement, du grade de colonel au militaire de 2ème classe.

Cependant, malgré les nombreux motifs de satisfaction et de fierté que le Président a évoqués, force est de reconnaître qu’il est conscient des difficultés liées à l’insécurité dans nos centres urbains.

Selon lui, les pistes de solution préconisées suite aux états généraux de la sécurité, convoqués en novembre dernier, sont d’une grande pertinence.

Leur mise en œuvre diligente interpelle les pouvoirs publics, pour l’accroissement des moyens existants et l’adaptation de notre arsenal juridique à la complexité du fléau.

Il a mis l’accent sur le rôle précieux des collectivités locales dans la lutte contre le banditisme, la délinquance et pour la préservation des mœurs.

C’est sur l’insécurité routière que le Président a durci son intervention. Selon lui, l’insécurité routière est devenue, de nos jours, une des plus graves menaces sur la vie et la santé des populations dans le District de Bamako et dans certaines de nos régions.

Ses causes sont connues, tout comme les conséquences dramatiques des accidents de la route, qui font chaque année de nombreux morts et blessés dans notre pays.

Il s’avère donc urgent de repenser notre politique de sécurité routière, a-t-il insisté. Le facteur humain est très déterminant dans les drames qu’on enregistre dans les villes.

ATT a affirmé : “il se manifeste par l’incivisme, le manque de courtoisie et la méconnaissance des règles du code de la route par les usagers, la complaisance coupable dans la délivrance des permis de conduire, le manque de rigueur des services de contrôle et l’absence de fermeté des agents chargés de la répression des infractions au code de la route. Ces comportements sont inacceptables et ils doivent cesser !”.

ATT a souligné l’inadéquation entre le parc automobile et les infrastructures routières. “Nos politiques de développement urbain tiennent largement compte de cette nécessité, mais il nous faut continuer à améliorer l’offre aux usagers“, a-t-il ajouté.

Au terme de son discours, il s’est félicité de la qualité des services rendus par l’armée malienne dans le cadre du maintien de la paix en Afrique et hors du continent. Il a salué et encouragé tous les militaires des forces armées et de sécurité mobilisés sur le terrain dans le cadre des missions de l’ONU, de l’Union Africaine et de la CEDEAO.

Abdoul Karim KONE

45EME ANNIVERSAIRE DE LA CREATION DE L’ARMEE MALIENNE

Consolider les acquis moraux et matériels

Vingt janvier 1961, vingt janvier 2006, l’Armée malienne a commémoré, le vendredi dernier, le 45e anniversaire de sa création. La traditionnelle prise d’armes s’est déroulée dans toutes les régions militaires du Mali.

A Kati, 3e région militaire du pays, cet événement a été marqué par le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du monument des martyrs, la remise des décorations, l’exhibition des clubs d’arts martiaux et les démonstrations du 33ème régiment des commandos parachutistes (RCP).

Présidée par les ministres Mamadou Clazier Sissouma, en charge du département des forces armées et des anciens combattants qui avait à ses côtés Gaoussou Drabo, de la communication et des nouvelles technologies, Natié Pléa, de la jeunesse et des sports, Bady Ould Ganfoud, de la fonction publique, cette cérémonie a enregistré la présence des coopérants militaires dans notre pays, le grand chancelier des ordres nationaux et une foule nombreuse. C’était sur la place d’armes de Kati.

D’entrée de jeu, Mamadou Clasier Sissouma, au son des trompettes, a déposé une gerbe de fleurs au pied du monument des martyrs.

En prélude aux démonstrations des éléments du 33e RCP, le public a eu droit à un cross des dames militaires, qui a été suivi par l’exhibition des clubs d’arts martiaux.

Il s’agit, entre autres, de la troupe du colonel Adama Dembélé et du club Shaolin Kempo III du prytanée militaire de Kati.

Les démonstrations des commandos du 33e RCP ont commencé par une prestation de certains éléments dans les techniques de combat rapproché avec ou sans couteaux.

Une autre prestation des commandos, qui a surtout égayé le public, est le saut d’atterrissage de précision de 5 commandos parachutistes qui ont été largués à bord d’un hélicoptère à 2500 m d’altitude.

Le clou de la cérémonie a été le traditionnel défilé des troupes militaires, l’association des femmes des militaires, des enfants des militaires et l’association des chasseurs.

Au terme de la cérémonie, le ministre a exprimé sa satisfaction quant à la réussite du défilé. Il a indiqué que “ce 45ème anniversaire se place sous le signe de la consolidation des acquis moraux, matériels et de l’amélioration des conditions de vie des militaires“.

Abdoul K KONE

23 janvier 2006.