Le président de la République, Amadou Toumani Touré a, à l’ouverture de la journée nationale des communes, le mardi 13 avril dernier au CICB, pointé un doigt accusateur vers certains maires et autres conseillers municipaux en leur reprochant leur complaisance à l’égard de l’insécurité faite de trafics de drogue, d’acte de terrorisme, de grand banditisme, etc.
» Certains élus communaux connaissent bien les trafiquants de drogues, les bandits et même des terroristes « , a-t-il martelé avant de les inviter à apporter leurs concours à la lutte contre l’insécurité sur toute l’étendue du territoire. La lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes a besoin de l’implication de toute la population et particulièrement de celle des élus à la base.
C’est dans ce sens que le président de la République Amadou Toumani Touré a, dans son discours d’ouverture de la Journée nationale des communes, le mardi 13 avril dernier, fustigé les accointances qui existent souvent entre certains élus et les véritables loups ravisseurs tapis dans l’ombre dans certaines contrées du pays et qui sèment la mort et la désolation dans les familles. Il s’agit des terroristes, des bandes armées et autres trafiquants de drogues qui écument principalement les régions nord du pays et qui font voir de toutes les couleurs aux paisibles populations.
L’on se rappelle les prises d’otages et assassinats dans le septentrion du pays dans lesquels divers responsables locaux sont de près ou de loin impliqués. » Certains élus municipaux connaissent bien les réseaux de trafiquants de drogue ». C’est pourquoi ATT a déclaré que par rapport à la lutte contre ces formes d’insécurité, » l’armée malienne sera prête ; l’armée sera là, et c’est le soldat qui parle ! « .
Mais, a-t-il ajouté, pour combattre le grand banditisme et le terrorisme, les maires doivent se réveiller pour apporter leurs concours en renseignements, en conseils, en sensibilisations, etc. « La journée des communes est un moment propice pour évoquer les questions de paix au Nord de notre pays. Je veux surtout insister sur la place des maires dans la mise en œuvre de notre politique nationale de lutte contre l’insécurité et le terrorisme, basée essentiellement sur l’encadrement et l’appropriation par les populations des nouvelles mesures sécuritaires », a indiqué le Chef de l’État.
Pour ATT, la sensibilisation des citoyens est un élément prépondérant de cette politique nationale de lutte contre l’insécurité et le terrorisme. D’où la mise en œuvre d’un programme national d’information, d’éducation et de communication sur l’insécurité, la drogue et le terrorisme. Ce qui, a-t-il souligné, » impliquera fortement les collectivités territoriales, la société civile et les personnes ressources, dans la gestion civile des problèmes de sécurité et de défense civile ».
B D S
15 Avril 2010.