Partager

Lundi, à l’hôtel Salam, la cérémonie d’ouverture d’un atelier national de mise en oeuvre de projets financés par la Banque Africaine de Développement (BAD) a eu lieu sous la coprésidence de Bah Mamadou Samba qui représentait le représentant résident de la banque et Sambou Wagué, secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances.

Responsables de projets prennent part à cet atelier qui s’étalera sur deux semaines.

Durant les travaux, les participants vont plancher sur divers aspects des projets financés par le PAM : le cycle de projet utilisé à la BAD, l’analyse du portefeuille des projets, les procédures et méthodes d’acquisition des biens et services telles que recommandées par la banque, l’audit et la comptabilité dans les projets.

« En organisant cet atelier, la BAD ne fait qu’accomplir un devoir, celui d’être présente auprès d’un pays membres régional, pour répondre à certaines préoccupations liées à la mise en oeuvre efficace et efficiente des projets. C’est aussi traduire dans les faits, sa politique de renforcement des capacités nationales, et contribuer ainsi à la lutte contre la pauvreté« , a indiqué le représentant de la banque.

Tout en remerciant les autorités qui n’ont ménagé aucun effort pour que la BAD ouvre une représentation chez nous, rappel a été fait par Bah Mamadou Samba que depuis le début de ses opérations dans notre pays en 1974, le groupe de la BAD a octroyé 87 prêts et dons pour financer 53 projets, 8 programmes d’ajustements structurel et sectoriel, 6 appuis institutionnels, une prise de participation, 4 lignes de crédit et 16 études et sur les opérations en cours d’exécution, les engagements nets de la banque s’élèvent à 221 millions d’unités de compte (environ 172 milliards Fcfa).

Mr Ba, a indiqué que l’allégement de la dette obtenu par notre pays auprès de la banque au titre de l’initiative PPTE, s’élève à 69,72 millions de dollars en valeur actuelle nette, c’est-à-dire, environ 37 milliards Fcfa.

Selon Mr Bah, au cours des cinq dernières années, l’exécution des projets de la banque vers notre pays s’est nettement améliorée.

Mais, malgré les progrès, les lenteurs sont toujours observées dans le démarrage des projets et dans leur exécution en raison de longs délais pris pour satisfaire les conditions d’entrée en vigueur des accords de prêts et le premier décaissement d’une part, et d’autre part dans le processus de passation des marchés publics. Retards sont constatés également dans l’élaboration des rapports d’audit et du fait de la faiblesse des systèmes comptables dans les projets.

Quant au secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, il a rappelé que depuis sa première intervention le 31 décembre 2005, le groupe de la BAD a octroyé à notre pays 87 prêts et dons d’un montant global net d’annulation de 584,10 millions d’unités de compte soit plus de 453 milliards de Fcfa, tous guichets confondus. Les interventions de la BAD au Mali couvrent pratiquement tous les secteurs clefs : agriculture (32 opérations), secteur social, et éducation (18 opérations), équipements collectifs (15 opérations), secteur des transports (8 opérations), secteur industriel et banques (3 opérations).

A ces actions, s’ajoutent le financement des programmes d’ajustement, l’appui institutionnel et études avec 9 opérations.

Pour Sambou Wagué, l’organisation de cet atelier de deux semaines témoignait de l’intérêt que les responsables de la banque accordent à la coopération avec le Mali.

07 juin 2006.