Les responsables de la finance mondiale vont se rencontrer la semaine prochaine à Singapour dans le cadre des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Les enjeux sont nombreux pour cette année. Il s’agit, entre autres, des risques de déséquilibres commerciaux, les enjeux pétroliers, la paix et la sécurité.
La Chine, les Etats-Unis d’Amérique, le Japon, l’Europe et les principaux pays exportateurs de pétrole (aujourd’hui la principale source de revenus) prennent des mesures concrètes pour diminuer les risques de crise.
Même si les détails précis n’en sont pas encore fixés, ces mesures pourraient inclure une plus grande flexibilité du taux de change de la devise chinoise et peut-être un engagement des Etats-Unis en ce qui concerne une plus grande modération budgétaire.
L’Europe, pour sa part, devrait accepter de ne pas mettre en danger son redressement économique en instaurant de nouveaux impôts à un moment inapproprié, comme l’Allemagne envisage de le faire.
Le FMI réussira-t-il à forger un accord ? Le récent échec catastrophique des négociations sur le commerce mondial n’est pas un signe encourageant. Le résultat tragique en est que, entre autres, notre coton est fortement menacé dans son existence même.
A la veille de l’ouverture de l’assemblée générale, le directeur du département recherche du FMI, Raghuram Rajan, a présenté son rapport sur la situation de l’économie mondiale.
Pour lui, le monde connaît, pour la troisième année consécutive, une croissance chiffrée à 5,6 %, « malgré le ralentissement de l’économie américaine, la zone euro a pris le relais ».
Pour ce qui concerne la zone Afrique, M. Rajan pense qu’il ne faut rien fonder uniquement sur les métaux dont les cours sont appelés à baisser. Le ministre de l’Economie et des Finances, Abou-Bakar Traoré, conduit la délégation malienne.
Alexis Kalambry
15 septembre 2006.