Interpellé lundi après-midi par le député Me Demba Traoré à propos de l’arrêt du championnat national suite au malentendu né de la signature d’un nébuleux contrat de partenariat Malifoot/Ikatel, M. Pléah a indiqué qu’il n’y a pas de crise du football à l’horizon, mais que la Fédération malienne de football devra changer d’attitude et de comportement.
Profitant de la tribune de l’Assemblée nationale, le ministre, qui s’est dit dédié au développement du sport malien en général et du football en particulier, a dénoncé l’insubordination du bureau fédéral, qui agit sans en référer à l’autorité de tutelle qu’il est. La FMF, quoique élue, n’a qu’une délégation de pouvoirs du ministère des Sports pour gérer le football, a rappelé le ministre.
Boycott de la cérémonie de présentation de vœux d’associations sportives au ministre, rupture abusive de contrats, crocs-en-jambe et déclarations à l’emporte-pièce… ont été quelques comportements irrévérencieux de dirigeants de Malifoot à l’égard du chef du département de la Jeunesse et des Sports.
Mais l’administrateur civil, issu du commandement, se trouve presque en terrain connu. Dans son parcours, M. Pléah a certainement connu des situations d’indiscipline qu’il a gérées dans l’intérêt général. Il en sera peut-être de même avec l’actuel bureau de la Fédération à condition qu’on le laisse travailler.
Quant à l’élu du football, pardon de la nation, s’il veut monter dans l’estime des Maliens, il ferait mieux d’interpeller les vrais prédateurs de l’Etat, c’est-à-dire ceux qui ont par exemple spéculé sur les céréales.
En tout état de cause, pour jouer au foot, il faut avoir le ventre rempli. Or, vous le savez très bien, les Maliens ont été cruellement affamés cette année.
A. M. T.
17 janvier 2006.