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Très fâché IBK a, dans un premier temps, observé une suspension de 30 minutes. A la reprise, à moins de deux minutes, il y a eu une autre coupure de courant.

Face à cette situation, le locataire du perchoir a procédé à une seconde suspension avant de convoquer les membres du bureau à une réunion pour décider de la suite à donner à ce débat.

C’est ainsi que les honorables dirigeants de l’Assemblée nationale ont décidé de reporter le débat sine die. Il revient donc à la conférence des présidents, l’instance de programmation des séances plénières qui se réunit chaque lundi, de fixer la date de la prochaine interpellation.

En tout cas, IBK, à l’instar de l’auditoire venu nombreux suivre le débat sur le football malien, a regretté cette situation avant de présenter les excuses de l’institution parlementaire aux uns et aux autres.

Pour sa part, le ministre des Sports que nous avons approché dans les couloirs de l’Assemblée nationale, a également déploré ce qui s’est passé.

Très confiant en lui-même, Moussa Balla Diakité, s’était bien armé pour répondre avec la politesse qu’on lui connaît à toutes les interrogations des honorable députés.

Manifestement, il n’était pas content du report. Mais ce n’est que partie remise, puisque tôt ou tard l’interpellation aura lieu.

Du côté de EDM-SA, la Direction de la communication de cette entreprise a laissé entendre que celle-ci n’a aucune responsabilité dans les coupures intempestives qui ont émaillé l’interpellation du ministre des Sports sur le football malien.

En effet, seul l’édifice de l’Assemblée nationale était concerné par les coupures, alors que tous les autres bâtiments de la zone étaient normalement alimentés en électricité.

Toutefois, une équipe de techniciens dépêchée sur place a pu constater que les coupures étaient liées à l’installation vétuste, défectueuse et surtout insuffisante par rapport aux besoins actuels des installations électriques.

Ces installations ont été faites depuis le début des années 60 par la coopération Yougoslave. Donc à un moment où l’Assemblée utilisait les machines à écrire.

Un demi-siècle après les besoins en électricité ont considérablement augmenté avec la mise en service de climatiseurs, d’un imposant parc informatique, d’une cantine et bien d’autres choses. Il convient donc d’ajuster les capacités aux besoins.

A cet égard, EDM-SA a déjà procédé au changement du tableau général de répartition de l’Assemblée nationale pour plus de 2 millions de FCFA dans la journée d’hier. Ceci en accord avec le questeur de cette institution.

Des mesures complémentaires seront certainement prises pour moderniser, réhabiliter et adapter le réseau interne de l’Assemblée et éviter ainsi un incendie comme on en a vu, hélas, ailleurs.

Chahana TAKIOU

20 mai 2005