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Le Syndicat national de l’éducation et de la culture a tenu, hier mardi 21 novembre 2006, un grand meeting d’information au Centre islamique de Hamdallaye. Cette assemblée générale qui a mobilisé plusieurs militants des syndicats affiliés, a vu la participation du représentant de l’Union nationale des syndicats autonomes de l’éducation de France (UNSA-éducation), M. Jean-Paul Roux.

La grande salle de conférence du Centre islamique a refusé du monde pour ce meeting qui consacrait la rentrée syndicale du SNEC placée sous le signe de la mobilisation. Animée par le secrétaire général, Tibou Telly avec les autres membres du bureau, cette rencontre était l’occasion pour les responsables du syndicat de faire le point de la coopération avec l’Union nationale des syndicats autonomes de l’éducation de France et le point d’exécution de leur plate-forme revendicative.

Aux dires de Tibou Telly, le partenariat entre le SNEC et l’UNSA – Education a débuté en 1998 et depuis lors, il a connu une progression considérable. Ce partenariat a surtout été prolifique dans le domaine de la formation.

Ainsi, il a permis la formation des responsables syndicaux du SNEC aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, la connexion du SNEC à l’Internet, la dotation des coordinations régionales en téléphones faxes et autres équipements haut de gamme qui ont contribué à l’amélioration des conditions de travail du mouvement syndical.

Grâce à cette collaboration, le SNEC a pu se doter d’une planification stratégique sur une période de cinq ans. Selon le secrétaire général, cette planification a permis à son organisation de moderniser ses activités syndicales. Le fruit de ce travail de fond ne s’est pas fait attendre.

En effet, plusieurs syndicats n’ont pas manqué d’adhérer au SNEC. C’est le cas du syndicat des enseignants contractuels, des enseignants des écoles communautaires, des enseignants des écoles privées laïques et islamiques. « Nous sommes ensemble pour dire non à ceux qui ont voulu diviser la famille enseignante » a lancé Tibou Telly à l’endroit de ces nouveaux arrivants avec lesquels le combat va se poursuivre pour l’aboutissement des revendications.

Une présentation du contenu de la plate-forme revendicative effectuée par Sidiki Diarra a fait ressortir un bilan acceptable des doléances du SNEC. Ainsi, il a informé les militants qu’à partir de janvier, le gouvernement devra commencer le paiement des rappels des catégories B1 et B2. Mais auparavant, dès la fin de ce mois, les contractuels sortant des écoles de formation des enseignants devront bénéficier des primes de hiérarchisation.

D’autres revendications contenues dans la plate-forme revendicative de 37 points arrêtés lors du dernier congrès, continuent d’être au centre des discussions avec les partenaires. Parmi celles-ci, il y a l’immatriculation des contractuels, l’octroi des primes et indemnités pour les travailleurs de la jeunesse, des sports et de la culture, l’octroi des primes de logements à tous les enseignants, du personnel de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture, le relèvement du taux des indemnités de surveillance et le correction des examens scolaires, l’intégration des contractuels diplômés dans la fonction publique, l’érection des écoles communautaires en écoles privées, l’octroi des primes aux chefs des académies de la jeunesse et des sports, l’élection de primes de risque aux agents de l’éducation préscolaire et spéciale. L’un des points clés de la plate-forme de revendications est la demande du SNEC à l’Etat de son élection au financement public.

A l’instar donc de la presse et des partis politiques, le SNEC juge alors éligibles les syndicats en tant qu’acteurs sociaux. Selon, Sidiki Diarra, les syndicats assurent la même mission de formation et de sensibilisation de leurs militants au même titre souvent même plus que les partis politiques.

Youssouf Camara

22 novembre 2006.