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Samedi, les travaux de l’assemblée générale de l’Organisation patronale de l’industrie (OPI) ont eu lieu à l’hôtel Salam, sous la présidence de Mody N’Diaye, secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce.

Ordre du jour : l’examen du rapport d’activité de l’organisation.

Mohamed Simpara, conseiller technique du ministre de la Promotion des Investissements et des Petites et Moyennes Entreprises, Jeamille Bittar président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) et Amadou Sylla président de l’OPI et industriels maliens étaient présents.

Dernière née des organisations patronales au Mali, l’OPI est restée longtemps dans le giron du Conseil national du patronat malien (CNPM) dont elle est l’émanation.
Cependant, depuis 3 ans, l’OPI gagne de plus en plus en autonomie et s’affirme comme un partenaire incontournable sur toutes les questions relatives à la promotion de l’industrie au Mali.

Pour le président de l’OPI, au sein des commissions mises en place par le gouvernement pour promouvoir l’industrie au Mali, ou dans les réunions et séminaires organisés sur le même sujet, son organisation s’est toujours battue pour influencer positivement les décisions en faveur de ses adhérents.

Ainsi, avec l’aide de l’OPI, la direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) a créée une base de données appelée « valeur fourchette à l’importation« . Cette dernière réunit un ensemble d’informations sur des produits qui font l’objet d’importation massive sur notre territoire.

Avec la douane, une commission de travail, dont l’OPI est membre a été installée en 2002 pour s’occuper des préoccupations des industriels relatives à la fraude douanière sous toutes ses formes.

Rappel de l’engagement de son organisation et des entreprises elles-mêmes, à combattre la recrudescence de la fraude a été fait par Amadou Sylla.

A Ségou en 2004, lors des assises sur la relecture du code des impôts, l’OPI représentée par le cabinet EGCC, a présenté un mémorandum des industriels, a indiqué Amadou Sylla.

L’OPI, est présente au Conseil présidentiel pour l’investissement (CPI), à la Chambre consulaire régionale de l’Uemoa, au Conseil économique, social et culturel, au CNPM et à la CCIM.

Lors d’une rencontre avec le CNPM, l’organisation avait remis au président Amadou Toumani Touré, un document intitulé : « Les 10 propositions du patronat au chef de l’État ».

Le document, recense l’ensemble des difficultés identifiées comme étant des handicaps au développement harmonieux de l’industrie au Mali. Il formule des propositions pour sortir de l’ornière actuelle.

Regret a été émis par le président de l’OPI, que plusieurs observations formulées par sa structure n’aient pas été retenues dans des reformes destinées à améliorer l’environnement des entreprises.

Quant à Mody N’Diaye, il saluera la qualité du partenariat OPI-État.
Souci permanent de l’État afin de renforcer les entreprises industrielles, ce partenariat, dira-t-il, s’est manifesté à diverses occasions, comme : la lutte contre la fraude et les pratiques de concurrence déloyale, l’institution des valeurs de références sur certains produits, l’élaboration du programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles, le désengagement de l’État de certaines entreprises.

Avec la mondialisation de l’économie, l’environnement international et national dans lequel évoluent les entreprises devient de plus en plus difficile. Pour Mr N’diaye, Il ne suffit plus, en effet, d’être performant chez soi, il faut aussi être meilleur au niveau national, sous régional, régional ou mondial. Aussi, a-t-il estimé, que cet impératif exige de nous une culture de la qualité dans les entreprises.

Déjà, le 1er juin dernier, une première action sollicitée par les industriels a été lancée.
Il s’agit du recensement industriel dont la finalité est de cerner avec précision la situation exacte du tissu industriel de notre pays.

Aussi, demande a été faite par Mody N’Diaye aux patrons des industries, de faciliter la tâche aux enquêteurs en leur donnant des informations pertinentes pour assurer le succès de l’opération.


07 juin 2006.