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Le centre international de conférences de Bamako a abrité une assemblée Générale de tous les DIAWAMBE du Mali le samedi 16 juin dernier. Présidée pour Mama Bathily, cette importante réunion avait pour but de regrouper tous les DIAWAMBE afin qu’ils puissent agir ensemble. Aussi, une manière de protéger et de promouvoir la culture Diawambé qui est confrontée à une acculturation progressive néfaste pour la communauté toute entière.

Conscients que la culture est une donnée essentielle de tout développement véritable, les Diawambé du Mali ont décidé de créer une amicale, tendant à améliorer les conditions d’existence de l’homme et la qualité de la vie. Au cours de cette assemblée générale, plusieurs points étaient à l’ordre du jour.

C’est ainsi qu’il ressort des débats qu’au cours de la période 2002-2007, plusieurs activités ont été menées. L’amicale a eu à intervenir comme négociateur dans le conflit meurtrier qui a opposé à Mopti, les Solsobés et les Salsabés.

Des litiges opposant les différents Diawambés d’une part, et d’autre part, entre les Diawambé et d’autres ethnies, ont été gérés par l’amicale. Aussi, l’amicale s’est dotée d’un bureau qui a coûté 2,8 millions Fcfa.

Conformément aux recommandations de 2002, Mopti et Sikasso seulement ont mis en place leur bureau régional. La fausse note des 5 dernières, c’est la faible affluence et la réticence des militants à payer les cartes.

Ainsi, seulement le total des cartes vendues est de 106 000 F CFA, les cotisations ont connu un bas niveau avec seulement 100 000 F CFA, les amendes : 90 000 F CFA et 5 millions 875 000 F CFA issues des dons et quêtes soit, un total d’une somme modique de 6 millions 168 mille F CFA. Ce qui est en deçà du budget prévisionnel fixé à 30 millions F CFA.

En tout cas, vu le nombre de personnalités au sein de l’amical, on peut dire sans se tromper, l’amical a beaucoup à faire s’il veut atteindre son objectif. Ce qui fera dire à son secrétaire général, quelque soit la volonté de bien faire, quelque soit les meilleures idées et résolutions, il faut des moyens financiers adéquats.

A l’issue de cette assemblée générale, Mama Bathily fut reconduit à son poste pour un nouveau mandat de cinq ans. Plusieurs recommandations furent prises. Il a été demandé de redynamiser les structures de l’amical, de renforcer l’unité des Diawambé à travers l’entraide.

Un code de conduite fut institué en vue de la sauvegarde de l’identité culturelle des Diawambé du Mali. Ainsi il a été demandé lors des mariages, l’abolition totale d’organisation de festivités ostentatoires pour l’annonce des fiançailles autour d’un groupe folklorique avec l’exigence de port d’uniforme, l’abolition de l’exhibition et de la distribution abusive de la majeure partie du trousseau de la mariée après la semaine nuptiale, l’abolition de l’organisation de soirée récréative telle que le SUMU, l’abolition du port de robe de mariée à l’européenne, l’abolition de cortège quelque soit la forme et enfin l’interdiction totale de location d’hôtel ou de boîte de nuit pour des soirées dansantes et invitations quelconques.

Quant aux baptêmes, il a été demandé l’abolition du regroupement des femmes l’après midi et les suivants pour le compte des cadeaux et l’organisation de réjouissances, l’abolition de la remise et de l’enregistrement en public des dons, aides et contributions pour les obsèques.

Enfin tout différend ou conflit ayant surgi entre deux ou plusieurs membres de l’amicale doit être soumis à la commission de conflit en vue d’un règlement à l’amiable.

Sadou BOCOUM

19 juin 2007.