La brigade mobile d’assainissement du district de Bamako composée de 3 équipes sera bientôt renforcée pour mieux faire face à la mission qui lui est assignée a annoncé le chef de division réglementation contrôle de la Direction régional de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances du district de Bamako (DRACPN / DB).
L’opération qui s’étend sur trois (3) mois a connu une visite guidée de terrain, le 16 mars dernier, à Daoudabougou et à Dianékéla respectivement dans les Communes V et VI pour constater les conditions de travail de ladite brigade.
La délégation a constaté des cas d’insalubrité similaire dans deux communes sillonnées. Dans les deux cas, la brigade s’est surtout intéressée aux ouvrages d’assainissement défectueux, aux branchements aux caniveaux et collecteurs, aux teinturières, aux hôtels et bars restaurants qui déversent leurs eaux usées dans les caniveaux et collecteurs surtout dans les rues 74 et 68 à Daoudabougou ouest derrière l’ambassade de l’Algérie.
Les chefs d’équipes, au moment de leur premier passage la rue 74 était totalement impraticable. « C’était de la débauche totale, il n’y avait même pas d’accès sur cette voie. Elle était totalement inondée par des eaux usées. C’est à travers la sensibilisation de la brigade qu’il y a eu une nette amélioration », diront les membres de l’équipe. Mais avant, une vielle dame de la même rue a témoigné qu’elle avait toutes les peines du monde pour faire le chemin de la mosquée.
Pour le cas spécifique des teinturières de Dianékéla qui opèrent sur la berge du fleuve, dans les cours des maisons, dans la rue, elles ne disposent pas, pour la plupart du cas, d’ouvrages appropriés devant recevoir les eaux usées de teinturerie. Ces eaux sont déversées à même le sol, dans le collecteur naturel ; elles s’infiltrent polluant ainsi le sol, la nappe, les puits.
A ce propos, il convient de noter que le problème majeur est posé au niveau de celles-ci qui rechignent à répondre aux convocations. Et par rapport à cet incivisme, la brigade a été amenée à saisir des objets, des instruments de travail, a expliqué un chef d’équipe.
Rappelons que la brigade est composée de trois équipes dont trois techniciens de la Direction régionale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances (DRACPN), deux agents du Service d’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances (SACPN) et deux agents de police.
Elle opère sous la responsabilité d’un chef d’équipe. Chaque équipe a pour mission de sillonner deux communes durant trois mois en vue de réprimer les cas de branchement aux caniveaux et aux collecteurs, les cas de mauvaise gestion de déchets solides ou liquides, ménagers ou industriels, la non réalisation de l’étude d’impact environnemental et social ou la notice pour les projets qui y sont assujettis. Toute chose qui permettra de préserver les ressources pour les générations futures.
Moussa Dagnoko
19 Mars 2010.