La problématique de gestion des boues de vidanges et d’approvisionnement en boue des stations de Satinébougou et de Samanko II est le thème d’un atelier organisé hier au Mémorial Modibo Kéita par le Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement (Crepa).
Présidée par le directeur national de l’assainissement, du contrôle des pollutions et des nuisances, la cérémonie a regroupé autour du directeur du Crepa des directeurs administratifs et politiques notamment des services techniques de l’Etat, les maires, les ONG, les GIE, les associations de vidangeurs et les propriétaires de camions « Spiros ».
L’objectif de la rencontre, qui prendra fin ce soir, est d’informer les vidangeurs des dangers sanitaires liés aux boues de vidange, les dispositions législatives et réglementaires en matière de gestion des boues de vidange. Aussi auront-ils à dégager les problèmes liés au transport des boues de vidange et identifier les conditions de mise en exploitation des stations de traitement tout en définissant les rôles et responsabilités de chaque acteur.
Pour Cheickna Sidibé, directeur national de l’assainissement, les boues de vidange provenant des latrines et des fosses septiques sont dans la plupart des cas enlevées manuellement ou à l’aide des camions « Spiros » et abandonnées soit dans les rues, soit dans les caniveaux ou parfois sur des terrains vagues dans les environs de la ville de Bamako.
« Cette pratique contribue à la pollution de l’environnement, particulièrement des sources d’eau de surface est un facteur de risque important pour la santté des populations », a dit M. Sidibé.
A ses dires, à Bamako depuis 3 ans, deux stations de traitement expérimentales ont été construites. Il s’agit de la station de Samanko II dans la Commune du Mandé et celle de Satinébougou non loin de Banankoro. « La station de Satinébougou n’a pu être mise en service et celle de Samanko est sous fréquentée en raison de la réticence des chauffeurs de camion vidangeur à fréquenter ces stations », a-t-il déploré.
Au cours de l’atelier, les participants auront à développer plusieurs sous-thèmes parmi lesquels, les risques sanitaires liés à la mauvaise gestion des boues.
Idrissa Sako
10 août 2007.