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Les acteurs du secteur de l’habillement et du textile artisanal malien sont réunis depuis hier au Palais des congrès. Deux jours durant, des spécialistes du Centre de développement de l’entreprise (CDE) vont, à travers des thèmes portant sur la problématique de la formation et les services pour le secteur textiles dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), le concept Clustering/réseaux d’entreprise, la stratégie et les activités du CDE/Proivest dans le textile, dégager des stratégies pour mieux organiser le secteur pour une meilleure compétitivité sur le marché international.

Le secteur textile traverse un moment crucial tant au Mali qu’au niveau international. La fin de l’accord multiple, intervenu en fin 2004, a eu comme conséquence la fin des contingentements des produits textiles européens vers les grands marchés traditionnels d’exportation européens et américains. Les négociations commerciales en cours, qui portent notamment sur les subventions aux cotonculteurs du Nord et les barrières tarifaires et non tarifaires, la faiblesse du cours du dollar, sont autant de facteurs qui rendent non compétitifs nos textiles.

Un salon de l’habillement en 2006

A ces éléments, qui constituent des enjeux importants et qui concernant au premier chef l’Afrique, s’ajoute, depuis 1990, un bouleversement dans les échanges textiles où les articles confectionnés augmentent.

« Cette situation est très préoccupante pour nos pays, dont les capacités d’intervention sur les marchés sont plutôt faibles », a jugé le ministre de l’Artisanat et du Tourisme Ndiaye Ba, qui a profité de l’occasion pour annoncer qu’un salon international du textile et de l’habillement des Etats membres de l’Uémoa se tiendra à Bamako du 30 mars au 6 avril 2006 dans le but de valoriser le textile malien.

Cette ouverture en direction des pays membres l’Union témoignera, aux dires de M. Ba, de notre conviction « que c’est ensemble que nous pouvons gagner ». Le ministre a exhorté les participants à participer pleinement aux débats pour bien cerner les enjeux en cause afin de dégager des propositions pertinentes qui permettront à notre secteur de l’habillement et du textile de jouer pleinement son rôle dans la lutte contre la pauvreté.

Le représentant du CDE Klaus Niederland a, pour sa part, mis l’accent sur l’importance de l’atelier qui sera, selon lui, d’un atout capital pour le secteur textile malien.

Amadou Sidibé

19 juillet 2005