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Suite à l’agression physique perpétrée le lundi 21 mai 2012 au Palais présidentiel de Koulouba par un groupe de manifestants contre le Président intérimaire, le Professeur Dioncounda Traoré, le parti SADI dans une déclaration qu’il nous a envoyée accuse le Gouvernement du Dr Cheick Modibo Diarra, de s’engager sur ordre de la CEDEAO, dans une « vaste opération d’intimidation et d’arrestations arbitraires dans les rangs des militants et les responsables de la COPAM ainsi que parmi les animateurs et journalistes de la Radio Kayira de Bamako ».

Pour le parti SADI, l’objectif poursuivi par le Gouvernement de Cheick Modibo Diarra est de « porter un coup d’arrêt à la résistance et à la mobilisation populaire grandissante contre les menées illégales et criminelles de la CEDEAO et des autorités maliennes contre notre pays ».

Depuis le 24 mai dernier, plusieurs responsables politiques, syndicaux et sociaux sont traînés à la Direction Générale de la Gendarmerie nationale pour être entendus.

Au total, il est question d’une cinquantaine d’arrestations. Plusieurs autres interpellations sont en cours, notamment celles de Lassine Cissé Administrateur délégué de la Radio Kayira de Bamako, présentement placé en garde à vue au Camp I de la Gendarmerie nationale.

Selon des sources dignes de foi d’autres animateurs et journalistes de la même station pourraient être interpellés. Le communiqué relève que depuis sa mise en place, le Gouvernement de Cheick Modibo Diarra s’est caractérisé d’abord par « son mépris et son ignorance de la volonté populaire, en minimisant l’ampleur des manifestations et autres formes concrètes d’expression, ensuite par le blackout total sur tous les actes démocratiques posés par les organisations politiques, associatives, syndicales dans le sens de la sauvegarde de la souveraineté du Mali et de la dignité de notre peuple ».

Le parti Sadi déplore que les medias libres comme les stations du réseau Kayira ne bénéficient pas de protection et sont brûlés et saccagés de façon répétée comme les radios Koutiala, Niono et Bamako. A ce jour, ces actes n’ont fait l’objet d’aucune enquête sérieuse ni même d’une condamnation officielle. Le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) exprime sa vive inquiétude devant la multiplication « des actes de répression et d’intimidation » du Gouvernement et rappelle au Premier Ministre Cheick Modibo DIARRA que notre peuple n’acceptera jamais la remise en cause des acquis de la Révolution du 26 mars 1991.

Le parti SADI rejette fermement « la chasse aux sorcières et le harcèlement policier des leaders politiques, syndicaux, de la presse et des citoyens dans le but de les réduire au silence et à la peur « .

Le parti SADI exige la libération immédiate des personnes détenues et la cessation de cette honteuse persécution contre des citoyens maliens qui ont pris leur responsabilité face à l’histoire.

Dans le camp du FDR, déplore SADI, « des voix de députés s’élèvent pour réclamer leurs têtes. Mais où étaient ces fameux justiciers lorsque des soldats maliens désarmés et affamés ont été égorgés à Aguel Hoc ? Pourquoi n’ont-ils pas organisé la chute du Gouvernement en place par une motion de censure, et ce, malgré l’insistance du parti SADI« .

Face aux actes d’intimidation, aux tracasseries et aux menaces, le peuple malien ne reculera pas. Bien au contraire, il puisera dans cette injustice flagrante le ressort psychologique, moral et politique nécessaire pour poursuivre sa lutte et imposer le changement déclare le parti de Oumar Mariko et de Cheick Oumar Sissoko.

Abdoulaye DIARRA

L’Indépendant du 1er Juin 2012