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Tombouctou, l’éternelle rivale de Djenné, était autrefois centre culturel réputé dans tout le monde musulman. Au 15ème siècle, la ville comptait 100.000 habitants, dont 25.000 étudiants répartis entre l’université et les 180 écoles coraniques. À cette époque, Tombouctou était encore le centre de ralliement des chameliers du Sahara et des bateliers du Niger et la ville organisait les échanges entre le désert, la savane et la forêt. Mais aujourd’hui cette époque est bel et bien révolue et c’est à présent Mopti qui a hérité de l’activité commerciale de l’ancienne cité.

L’inaccessibilité de la ville y est probablement pour quelque chose : il n’y a pas de route qui mène à Tombouctou et les pistes sont impraticables à la saison des pluies, au cours de laquelle on peut s’y rendre en pirogue ou en pinasse.

Arrivé au port, il faut encore parcourir 12 kilomètres avant d’atteindre la ville. Le moyen le plus efficace pour se rendre à Tombouctou reste encore l’avion, mais ce type de transport reste cher et ne permet pas un approvisionnement constant de la cité (pénuries d’essence, certains vivres, etc.).

Tombouctou vit aujourd’hui dans le souvenir de sa légende et son ensablement progressif n’est pas pour faciliter le développement de la ville.

Pour ce qui est de la construction, la majorité des habitations sont encore construites en al-hor, une pierre calcaire extraite dans le désert à une soixantaine de kilomètres de la ville.

Ces pierres de petites dimensions (plus ou moins 15 x 15 x 15 cm) sont appareillées avec un liant spécial qui ne comporte pas de sable.

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Source: http://users.swing.be/geoffroy.magnan/mali