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Le processus démocratique malien suit son petit bonhomme de chemin. Malgré les adversités entre les différentes composantes de la classe politique qui sont d’ailleurs un facteur exprimant le fait démocratique, fondée sur les divergences de vues et d’approches, le Mali, à la différence de plusieurs autres pays africains a des vertus démocratiques qui son des gages de la stabilité politique et de la paix sociale envers et contre tout. La démocratie ne peut être considérée comme la chasse gardée d’un acteur politique, d’un groupe ou d’un clan. C’est la chose commune et chacun a le devoir d’apporter sa contribution à sa consolidation et ce, dans l’intérêt de tous les Maliens. L’issue des élections présidentielles a suscité beaucoup de remous au sein de la classe politique.

Les acteurs politiques qui animent le FDR, mécontents de la manière dont s’est déroulé le premier tour des présidentielles, étaient sur pied de guerre.

On craignait le pire dans les réactions qui s’en suivraient. Puisqu’il n’y a rien eu de cela, le président du RPM ayant pris ses responsabilités de rassurer qu’ils n’envisagent ni de casser ni de bruler. On pourrait ainsi dire que la sagesse a prévalut et dans l’intérêt de tous les Maliens, puisque nul ne peut savoir à quel moment et quel niveau les offensives s’arrêteraient.

LE BOYCOTT PERÇU COMME UN SUICIDE POLITIQUE

Les candidats du regroupement politique FDR, en raison de leur désaccord avec la manière dont le premier tour des élections présidentielles s’est déroulé, avaient menacé de ne pas prendre part aux élections législatives. Ils avaient posé des conditions. Mais, il semble que les médiations auprès d’eux aient porté leur fruit, puisque finalement, dans l’intérêt de tous et de notre processus démocratique, ils ont accepté d’aller aux élections législatives dont le premier tour se déroulera le 1er Juillet 2007. N’est-ce pas en réalité une nécessité pour les partis membres du FDR d’aller à ces élections au risque de compromettre leur avenir politique? En tout cas, il n’est plus un secret pour personne que le boycott des élections est politiquement suicidaire pour les partis. Ceux qui ont eu le courage de le faire en ont fait les frais. Dès lors, il semble que, de moins en moins, il sera pratiqué au Mali.

LE RPM ET LE PARENA EN ORDRE DE BATAILLE

Dans ces compétions, le RPM est le parti le plus en vue pour enlever un grand nombre de sièges parmi les membres du FDR. Il est vrai que ce parti est en train de faire une traversée du désert dans certaines circonscriptions électorales, notamment en commune II et dans la région de Sikasso. Peut être qu’à l’occasion des élections présidentielles on n’a pas tellement ressenti les conséquences de ces situations. Mais les législatives étant des élections de proximité, dans ces circonscriptions électorales, il est fort possible que cela puisse influer sur les résultats du parti. Qu’à cela ne tienne, les circonscriptions électorales sont tellement nombreuses que l’espoir est encore permis pour le RPM qui, malgré tout, fait partie des formations politiques les mieux implantées sur l’étendue du territoire national.

Le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéïta est sur la même liste que M. Abdramane Sylla également du RPM en commune IV du District de Bamako. Au regard de leur personnalité, ils pourraient percer, malgré que le RPM ait été lâché dans cette commune par Hamane Touré dit Serpent qui a une capacité de mobilisation impressionnante. On se rappelle qu’en 2002, la liste sur laquelle était IBK a passé dès le premier tour. En sera-t-il le cas cette année? Rien n’est moins sûr, mais puisqu’on dit qu’on reconnaît l’artisan à l’oeuvre, attendons donc de voir. Aussi, compte tenu de tout ce que le parti a enduré ces derniers moments, il y a très peu de probabilités qu’il parvienne à atteindre sa performance des législatives de 2002. En tout cas, pour ce qui est du PARENA, il ne représente pas un danger dans le cadre des élections législatives qui pointent à l’horizon.

En témoignent les performances du parti lors des législatives passées où il n’avait eu que deux députés. De cette date à ce jour, la côte de popularité du parti a plutôt baissé. Toute chose qui n’augure pas de meilleures perspectives pour le parti. Dans tous les cas, le président du PARENA, Tiébilé Dramé est candidat à Nioro, pendant que Me Hamidou Diabaté a décidé de tester sa popularité à Kita.

Moussa SOW

17 mai 2007.