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Mais, depuis hier, elles ont repris leurs activités en reconnaissance du soutien des artistes (du Mali et d’ailleurs), des médias, des mélomanes et surtout l’engagement du ministère de la Culture de mener une guerre impitoyable contre la piraterie.

Pour les responsables de Mali K7, ils ont atteint le but visé. «Notre objectif relativement atteint puisque tout nous laisse croire que les autorités maliennes sont aujourd’hui prêtes à aller au-delà des traditionnelles promesses en s’attaquant vigoureusement aux réseaux de piratages.

« Des actions de saisie et de sensibilisation se sont multipliées au niveau du département de la culture. Même si elles ne sont pas toujours à la hauteur de nos attentes, elles montrent néanmoins une volonté de s’attaquer aux racines du Mali.
Le ministre nous a surtout donné un engagement ferme par rapport à la présence effective et régulière de la brigade de vigilance sur le terrain. Et il nous a aussi assuré de l’engagement ferme de son collègue de la Sécurité Intérieure et de la Protection civile dans ce combat »,
justifie M. Philippe Berthier, DG de Mali K7 SA.

Quant à son Directeur d’exploitation, M. Malick Konaté, il ajoute que, «nous avons été aussi réconfortés par l’engagement personnel du ministre de la Culture qui, depuis la fermeture de Mali K7 et de Seydoni-Mali le 16 mars 2005, n’a ménagé aucun n’effort pour nous écouter et nous soutenir dans notre détermination à vaincre le mal. Il a multiplié les rencontres et les initiatives de concertation générale autour du fléau afin de mettre en branle une synergie d’actions contre le mal qui ronge la musique malienne».

Une dynamique vague de sympathie

Les responsables de Seydoni et Mali-K7 ont également bénéficié, dans ce combat pour la survie de leurs unités industrielles et de la musique malienne, du soutien d’une frange importante de la population, de l’opinion internationale, de la presse nationale et internationale…

Sans compter la forte mobilisation des artistes de la fermeture de Mali K7 à la réouverture. Ceux-si se sont vaillamment déployés sur le terrain, partout à Bamako, en saisissant des cartons d’œuvres artistiques pirates souvent à leur corps défendant.

«Nous ne pouvions pas rester indifférents à tant de soutien, à tant de volonté politique et à tant de mobilisation en notre faveur. En réponse à cette vague de sympathie, nous avons décidé de rouvrir ce lundi 23 mai 2005», disent-ils.

«Nous rouvrons avec l’espoir que cet engagement contre la piraterie ne va pas faiblir jusqu’à la victoire finale contre le mal. Et que plus jamais les pirates ne vont plus bénéficier de l’impunité qui les a jusque-là couverts. Nous osons surtout espérer que l’engagement du ministère de la Culture, à travers le Bureau Malien des Droits d’Auteurs (BUMDA) se traduira par des actions concrètes. Nous sommes toujours prêts à faire des efforts si nécessaires des sacrifices pour jouer notre partition à la hauteur des attentes nationales», précise M. Berthier.

Unis face au défi

Seydoni-Mali et Mali K7 auront toujours besoin du soutien de tous les mélomanes comme de toutes les forces vives de la nation car, leurs efforts de développement artistique ne seront productifs que dans un environnement dépouillé de toute concurrence déloyale. Sur le marché de la musique, il y a assez de place pour tout le monde.

A condition que cela se fasse dans les règles de l’art. Ils souhaitent donc que la nation reste «mobilisée, main dans la main, pour protéger nos créateurs et notre art afin de raffermir davantage le dynamique rayonnement culturel du Mali dans le monde. Ensemble, ce défi est à notre portée». N’est-ce pas que l’union fait toujours la force !

Moussa Bolly

24 mai 2005