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Les réalisations de Modibo Keïta et de Moussa Traoré ont été bazardées à des acheteurs étrangers sous le couvert de nationaux. On peut citer l’hôtel de l’Amitié et le Grand hôtel. Alpha a gardé les mêmes pratiques que Moussa Traoré mais en y ajoutant l’impunité systématique. Selon les observateurs de la scène politique Alpha ne pouvait pas mieux faire que Moussa en matière de croissance macroéconomique. Il fut ministre de la culture de 1978 à 80 de ce dernier. Un pur produit du pouvoir Moussa qui lui a donné le goût de jouir de la chose publique en le confiant l’organisation de la biennale Artistique et culturelle. A cette occasion un chapiteau fut construit par les chinois dont le coût a été évalué à 50 millions de Franc malien. Et depuis Alpha est rentré dans l’histoire des hommes d’Etat et intellectuels du Mali. Nostalgique du Pouvoir, il mettra son dessein à exécution à travers le parti Adema-PASJ qu’il crée en 1992 après la chute de Moussa Traoré.

Les quatorze mois de transitions seront longs à passer pour Alpha Oumar Konaré. Pour cela il invite sur Radio France Internationale (RFI) en dénonçant la confiscation du pouvoir par le CTSP. Tout simplement parce que la transition avait été prolongée de quatre mois. Une prolongation qui avait irrité le futur président de l’après transition. Ce rappel important à savoir sur la vie et l’œuvre d’Alpha met à nu aujourd’hui son comportement et celui de son parti Adema envers son peuple. Et pourtant au départ les maliens avaient placé leur espoir aux hommes et aux femmes de l’Adema afin de leur donner de meilleures conditions sur fonds de CHANGEMENT et KOKAJE.

Deux mots qui constituent les causent profondes du 26 mars 1991. Mais hélas c’était sans connaître l’esprit qui animait le parti de l’Abeille et ses cadres. Leur projet de société pour le Mali aura été un pillage systématique : à commencer par le foncier. C’est le point noir. On a fait haro sur les terres jusque dans les lis du fleuve. Le prix d’un terrain à usage d’habitation de 15/10 m est cédé à deux millions dans un pays où le salaire net d’un ministre n’atteint pas 500 000 F CFA par mois et celui d’un cadre de l’administration publique ne dépasse pas 200 000F CFA. Dès lors on ouvrait la voie à la corruption au détournement de deniers publics, à la délinquance financière. Les résidences des milliardaires de République poussèrent dans les nouveaux quartiers : Hamdallaye, Lafiabougou, Baco Djicoroni, Kalaban Coura, Kalabancoro…..

Notre démocratie a basculé dans la Kleptocratie, les montants des détournements de deniers publics se comptent par milliards de nos francs par individu. Le parti Adema par ce comportement, les agissements de certains barons détenteur d’un trésor de guerre a sapé le fondement même de notre société ; le Malien d’antan était modeste honnête et protégeait la chose publique. L’héritage légué par l’Adema à la jeune génération est lourd : une jeunesse cupide corrompue qui a perdu tout son sens de dignité et d’honneur. Son seul souci : Argent – voiture – Villa (AVV) et la bamboula. Voilà l’héritage que nous a légué le régime Adema.

Le jugement de l’histoire finit par toujours rattraper ceux qui ont fait souffrir leur peuple. Si ce n’est déjà commencé : la braise couve sous l’essaim depuis Avril 2002 jusqu’à maintenant.

Amy S-

087 janv 07