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Après la démolition des boutiques de ses adhérents sur les rues « Mage et Point carré » du marché Dibida, l’Association des commerçants détaillants a manifesté sa colère vis-à-vis du gouverneur et des maires du district et de la Commune III le jeudi 27 novembre 2008.

Faisant la genèse de l’affaire, le secrétaire général de l’Association des commerçants détaillants du Dibida-Est, Massa Koné, a affirmé que le lundi 24 octobre 2007 la mairie de la Commune III a démoli leurs kiosques sans sommation.

Suite à cette démolition, les victimes ont enclenché une procédure judiciaire qui leur a permis d’obtenir un sursis à exécution de six mois pour leur permettre de déménager et de mettre leurs produits en lieux sûrs. Aux dires de M. Koné, au mépris de la grosse du jugement, la mairie de la Commune III, dans la nuit du 21 novembre 2007, a engagé les forces de sécurité pour casser leurs boutiques. « On nous interdisait de rentrer récupérer nos affaires », a-t-il affirmé.

La mairie les a roulés dans la farine en leur promettant de les reloger dans les magasins nouvellement construits. Sans tenir compte de sa promesse, la marie a fixé à 14,5 millions de F CFA les frais d’acquisition des boutiques avant de les ramener à 14 millions de F CFA.

D’anciens occupants qui se sont endettés auprès des banques pour leurs fonds de commerce ne sont pas en mesure de payer les 14 millions. La Commune III campe sur sa position malgré l’intervention du Synacodem, qui s’emploie à résoudre le problème à l’amiable en vue d’éviter le chaos pour ses militants.


105 millions de dommages et intérêts

Le maire du district et le gouverneur qui ont été sollicités demandent aux détaillants l’annulation du jugement pour qu’ils interviennent. Une offre rejetée par le secrétaire général des commerçants détaillants du Dibida-Est de même que celui du Synacodem, Cheick Oumar Sacko. Ils tiennent à ce que justice soit faite.

Les victimes estiment le préjudice à plusieurs millions de F CFA. Ils ont commis des avocats pour réclamer à la mairie la somme de 100 millions de F CFA et 5 millions de F CFA de dommages et intérêts. La mairie, invitée à payer la moitié du montant réclamé pour que les détaillants puissent monter d’autres affaires, refuse d’obtempérer.

Dans cette affaire comme dans celles du Marché rose et des lots indûment retirés à leurs bénéficiaires à Kalabancoura, le maire du district, Adama Sangaré, et le gouverneur du district, Ibrahima Féfé Koné, sont une fois de plus sur la sellette. La Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), est aussi soupçonnée de complicité par la faute de son mandataire du nom de M. Sidibé qui n’a pas joué franc-jeu dans cette affaire.

Ramata S. Kéita

Aminata Traoré

28 Novembre 2008