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A Monsieur le maire de la Commune III,
C’est donc au nom de la loi que vous avez fait gazer la communauté chrétienne devant la Cathédrale par des jeunes policiers en mal d’exercice ? Il paraît que leur procession de prière qui devrait les mener à l’Eglise Notre Dame du Liban encombrerait la voie.

Motif avancé, leur demande d’autorisation, à vous et au gouverneur, n’avaient pas les trois signatures et bien plus Georges Francis, qui prit en otage un lieu de culte depuis 15 ans, sans émouvoir M. le maire et M. le gouverneur, avait présenté à la police du 1er arrondissement une lettre de menace de mort. Il n’en serait pas à son premier coup.

Et pourtant, à 15 heures, un agent du 1er arrondissement était venu négocier avec un de nos responsables leur concours pour un bon déroulement de la procession. Surprise à 22 heures : procession interdite par M. le Maire, M. Abdel Kader Sidibé.

Et pourtant nous le connaissons bien, notre maire, pour le penser capable d’une telle décision à 22 heures. M. le maire, de qui avez-vous peur ? Des Chrétiens qui prient bloqués devant la Cathédrale pendant 90 minutes, au soleil et gazés ou de Georges Francis le profanateur de lieu saint qui perd le sommeil au moindre roucoulement des tourterelles dans les arbres ?

Ce ne sont pas les Chrétiens spoliés qui mettront votre Commune à feu et à sang, mais craignez Dieu et craignez surtout le profanateur.

Ne vous trompez pas de cible, lisez plutôt ce passage de l’évangile de Jean 2, 13-14 : « Jésus entra dans le temple, il trouva des gens qui y faisaient du commerce, il fit un fouet et les chassa tous hors du temple en leur disant, ne faites pas de la maison de mon Père, une maison de brigands, car l’amour que j’ai pour la maison de Dieu, me brûle comme un feu ».

Nous espérons que le fouet ne sera pas le vôtre pour frapper les fidèles de votre Commune.

Au fait, M. le maire, savez-vous même qu’il y a une église et une paroisse à la rue Point Carré près du marché Dibida ? Eglise fermée, une cloche muette, atmosphère lugubre, des fidèles expulsés comme dans un pays sans religion et la maison du curé habitée par des individus aux mines insolites.

M. le maire, n’entrez pas dans le jeu de Georges. Déjà vous avez sur votre Commune un jardin d’enfants détourné de sa vocation première. Nous osons encore croire que vous n’êtes pour rien dans le gazage des fidèles à la cathédrale sise dans votre Commune, mais alors qui a donné l’ordre ?

Grave interrogation au relent de souvenirs tragiques.

Nous pouvons vous dire que le gaz n’entamera nullement notre désir d’aller prier un jour dans la maison de Marie, notre Maman qui souhaite le retour de Georges au bercail. Rien n’est impossible à Dieu.

Que Dieu vous bénisse !

Jeunesses chrétiennes

18 avril 2007.