Partager

Le président sortant de l’Association des municipalités du Mali (AMM), qui semble n’avoir pas dit son dernier à l’issue du congrès de dimanche, a estimé qu’il y aura une suite judiciaire à ces élections.

L’élection du président de l’Association des municipalités du Mali (AMM), le dimanche 16 mai, ne s’est pas passée dans des conditions totalement apaisées.

Le président sortant de l’AMM et maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, a dénoncé les conditions dans lesquelles le vote s’est déroulé. Pis sans craindre d’éventuelles sanctions de son parti, l’Adéma/PASJ pour avoir refusé d’accepter la candidature de Boubacar Bah dit Bill, l’édile de la Commune III, continue de ruminer sa colère.

Pour manifester leurs mécontentements, Kader et le second candidat, Adama Noumpounou Diarra, sont sortis de la salle de vote.

Pour le désormais ancien président de l’AMM, le rapporteur de la commission d’investiture a foulé au pied les règles élémentaires du vote et de la démocratie en acceptant le vote à main levée, qu’il a jugé « d’antidémocratique ».

Toujours selon Kader, les congressistes étaient dans une procédure de relecture du statut qui a fait l’objet d’amendements. « Au moment où ces amendements devaient être lus dans la salle, le rapporteur a donné lecture de la liste du nouveau bureau sans en donner au préalable sa nomenclature », a-t-il affirmé.

Le président sortant de l’AMM, qui semble n’avoir pas dit son dernier mot dans cette affaire, a estimé qu’il y aura une suite judiciaire à ces élections. Sans préciser quelle sera la nature de cette bataille judiciaire en perspective ou qui en sera l’auteur d’une plainte, M. Sidibé s’est fondé sur des réserves formulées par des communes dont celle de Bougouni.

De son point de vue, la délégation de Bougouni avait fait une motion sur certains aspects du processus du vote, qui n’a pas été prise en compte.

Abdrahamane Dicko

18 Mai 2010.