Quelles sont alors ces mesures d’accompagnement sans lesquelles la levée de la mesure de suspension des attributions de parcelles ne saurait être effective ? C’est la question que l’on se pose un peu partout au niveau des différentes communes tant du District de Bamako qu’à l’intérieur du pays. Les autorités de tutelle, en tout cas, en ce qui les concerne, tiennent à l’application de ces mesures d’accompagnement.
LE SENS DES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
Dans le souci d’agir de manière à éviter de se retrouver à la case départ, les autorités de tutelle envisagent en effet des mesures d’accompagnement. Il serait sans doute ridicule, voire révoltant qu’après cette levée de suspension, les élus, dans les différentes communes rurales et urbaines reprennent les mêmes pratiques qui ont été à l’origine de conflits interminables, menaçant parfois la paix sociale dans certaines communes.
Les autorités de tutelle : ministères des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, de l’Urbanisme et de l’Habitat sont déterminées à prendre, en conséquence le maximum de garde-fous.
Mais comment ? Précisons que la levée de la mesure est intervenue par l’entremise de la volonté politique des plus hautes autorités du pays qui ont conscience des besoins réels de terrains pour la gestion d’un certain nombre de contentieux.
C’est compte tenu de cette urgence que les trois départements ministériels entendent organiser dans les jours à venir, soit aujourd’hui même ou en début de semaine, une rencontre avec les maires au sujet justement des mesures d’accompagnement.
Cela aura l’avantage d’éviter que la tutelle impose ses propositions, en prenant unilatéralement les mesures de restriction à l’endroit des élus communaux avec lesquels d’ailleurs, il a des relations de partenariat, de complémentarité.
Déjà, on sait que pour le District de Bamako, la commission mise en place pendant la suspension a fait des études, desquelles il ressort qu’il y a un besoin de 12.200 parcelles. Mais, selon nos sources, ce besoin relevé devra être, sauf changement de dernier moment, satisfait en deux étapes.
Les modalités précises seront rendues publiques après la concertation prévue entre la tutelle et les maires.
Moussa SOW
24 février 2006.