L’association des travailleurs compressés du Mali (ATCM) avait appelé ses militants à une marche hier. Cette manifestation, qui devrait avoir lieu dans la mouvance de la grève de l’UNTM, n’a pas été autorisée par les autorités du pays qui l’ont simplement récusée au motif de maintenir l’ordre social.
Faute d’autorisation, les compressés qui avaient pris d’assaut la Bourse du Travail sont rentrés à la maison après la tenue d’une assemblée générale d’information au cours de laquelle les responsables syndicaux ont fait le point de la situation.
Le point du protocole de conciliation entre le gouvernement et l’Untm relatif aux revendications des compressés, c’est-à-dire le paiement des arriérés de salaire, des indemnités de licenciement, des fonds de réinsertion et des droits des travailleurs des sociétés et entreprises d’Etat.
Sur ce point le protocole daté du 16 septembre et signé par le gouvernement, l’Untm, la Commission et le patronat, stipule que « les parties sont d’accord pour examiner la question dans le cadre d’un dialogue franc avec les responsables des travailleurs, au plus tard le 31 mars 2006. Les montants des sommes dues doivent être fixés avec objectivité et d’accord parties« .
Pour les compressés, ce point n’est pas clair car leur dossier a dépassé le stade d’examen et il doit être plutôt question de paiement. C’est pourquoi, ils récusent la date de mars 2006.
En effet, les compressés argumentent que dans le contexte de difficulté actuelle, il faut que le gouvernement leur paie impérativement quelque chose avant le début du mois de carême qui coïncide aussi avec la rentrée des classes.
« Ceux qui travaillent se plaignent de la cherté de la vie, nous qui ne travaillons pas devons alors mourir » s’exprimait ainsi le président de l’ATCM, Ousmane Berthé.
Pour sa part, Amadou Touré, du comité syndical de la Somiex a appelé ses camarades à plus de mobilisation et d’engagement pour la marche du lundi.
En tout cas, le dossier des compressés qui n’a que trop duré doit faire l’objet d’un traitement global et définitif de la part du ministre de l’économie et des finances qui doit enfin prendre ses responsabilités.
Youssouf CAMARA
20 septembre 2005.