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Il y a six jours que l’opération « Serval » a été lancée par l’armée française pour la reconquête des régions du Nord avec l’armée malienne, suite à des agressions armées portant la signature du MNLA, d’Ançardine, du MUJAO, d’AQMI et de Boko Haram.

Les morts, les blessés, les vols, viols et autres formes de violences faisaient partie du quotidien de nos compatriotes du Nord vivant sous l’occupation de ces bandits armés. Mais Dieu merci, ils ont été chassés de Gao, Douentza et Tombouctou. Mais la question qu’on se pose à présent, c’est de savoir : à quand la présence de l’armée malienne dans ses localités abandonnées par les terroristes ? L’aide de la France a été très utile pour faire avancer le dossier de la crise car nos ennemis d’en face (les terroristes) privilégiaient le dialogue tout juste pour mieux renforcer leurs rangs. Ce qui a fait perdre neuf mois au pays, et cela, pour rien, pourrait-on dire, sauf que les autorités justifiaient cette attente par des études et préparatifs, notamment de l’armée malienne, en vue d’une attaque au Nord. Et l’on était à la case départ, sans une lueur d’espoir. C’est alors que ces « fous de Dieu » ont décidé de lancer une offensive sur l’armée malienne à Konna dans le but de progresser vers le Sud du pays. Mais c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase car ils n’auront plus le temps de fêter leurs invasions.

En effet, traqués par l’aviation militaire française, ils ne savaient plus à quel saint se vouer, et voyant la supériorité de l’adversaire, ils prirent leurs jambes à leur cou en abandonnant les villes de Gao, Douentza et Tombouctou avant de se fondre dans la nature, pardon, dans le désert. Ainsi la joie est revenue sur les visages des Maliens qui étaient prisonniers des exactions de ces bandits armés. Certes, avec le déploiement de la MISMA, c’est la solidarité internationale qui est en marche pour venir au secours du Mali. Mais qu’attendent nos soldats pour se positionner dans ces localités abandonnées par les terroristes ? Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide ? Il est donc sage pour la hiérarchie militaire de commencer dès à présent à réfléchir sur ce problème afin d’y remédier.

Les terroristes contre-attaquent

Certes, ils ont été déstabilisés par les forces françaises et certains d’entre eux ont carrément pris la fuite. Mais, ils ne s’avouent pas vaincus, pour autant, et pour preuve : le lundi passé, une colonne de djihadistes conduits par Abou Zeid (l’un des principaux chefs d’AQMI) a pris Diabali. Avec la Mauritanie a augmenté sa surveillance aérienne de la zone et annoncé qu’elle prendra les mesures nécessaires en fermant ses frontières et en déployant son armée tout le long des zones limitrophes des combats. Toutes choses qui dénotent qu’il ne faut désormais plus permettre du repos à ces ennemis de la Nation, sinon ils auront le temps de se remettre et de se réarmer.

Les autorités françaises ont elles aussi pensé aux conséquences de leurs frappes terrestres et aériennes. Aussi ont-ils demandé aux ressortissants français de quitter la ville de Ségou (située à 80 km de Bamako). Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’attaque avait été anticipée. «Nous savions qu’il y aurait une contre-offensive vers l’Ouest, d’autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques », a-t-il déclaré. Désormais, c’est dans cette région que vont se concentrer les opérations, en attendant le renfort des forces armées africaines.

Paul N’Guessan

Le Combat du 16 Janvier 2013