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Le département de la Justice vient de suspendre 30 surveillants de prison en service à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) suite à l’évasion de détenus, dont trois condamnés à mort le 29 décembre 2006.

Après l’incarcération d’un surveillant, suspecté de complicité avec les évadés, 30 éléments qui étaient de garde le jour de l’évasion de 6 condamnés viennent d’être suspendus de leur fonction par le ministère de la Justice, garde des Sceaux.

Nos sources affirment que les porteurs d’uniformes ont failli à la mission à eux confiée ; à savoir : la surveillance stricte de la MCA. Les détenus se sont évadés au moment de la prière du vendredi où bon nombre d’éléments étaient à la mosquée. Ce qui a fait qu’il n’y avait pratiquement pas de résistance à leur fuite.

Défaillance

La décision, selon nos sources, n’est que le début de sanctions plus lourdes. Les textes en vigueur interdisent en effet aux agents d’abandonner leur poste pour quelque motif que ce soit.

Du côté des riverains, certains s’interrogent sur le rôle dévolu à la brigade territoriale de gendarmerie contiguë à la MCA. Le jour de l’évasion, elle n’a pu se mettre en branle qu’après la fuite des délinquants. Dans le milieu des gendarmes, l’on se défend : en indiquant que la MCA ne dispose pas de système d’alerte qui aurait pu éveiller leurs soupçons.

Si des têtes doivent tomber dans cette affaire, il serait tout aussi logique que l’administration veille à pallier l’absence de dispositif d’alerte qui pouvait, concédons-le, permettre à la brigade de gendarmerie toute proche d’intervenir efficacement.

Amadou Sidibé pour les Echos

10 janv 07