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Avec seulement six mois d’existence, le FC Bittar de San est le plus jeune club de la 4e région. En marge de la visite des chantiers du stade de San, nous avons approché son trésorier général, Antoine Bittar, qui nous parle de son club, ses ambitions et estime que son équipe a les moyens cette saison d’accéder à l’élite régionale et nationale.


Les Echos :
Quelles sont, selon vous, les raisons de la création du club ?

Antoine Bittar : Nous sommes partis du constat fait par le président de la République, qui regrettait il y a quelques années qu’il n’y ait plus d’équipes de football à San. Il faut ajouter à cela la construction du nouveau stade de la ville. Ces deux facteurs réunis nous ont poussé à mettre cette équipe sur pied.

La ville ne dispose que de deux clubs en l’occurrence le « Réveil Club » et le « FC Bittar ». Et l’année dernière, notre équipe a terminé deuxième du classement du championnat régional, derrière l’Inter Club de Ségou.


Les Echos :
Pourquoi le FC Bittar ?

A. B. : De nombreux clubs de foot dans notre pays sont baptisés de la sorte. Quand on s’est réuni pour former cette équipe, on a eu une longue discussion avant de choisir un nom. Finalement, pour promouvoir l’entreprise Bittar à travers le sport, on s’est mis d’accord sur le nom FC Bittar.


Les Echos :
Quels sont les objectifs immédiats du club ?


A. B. :
En réalité pour rester modeste, nous visons l’élite, y accéder à tout prix. La ligue 1 est notre principal objectif pour animer notre nouveau stade. Nous avons les moyens de notre ambition, et les présidents Jeamille et Michel Bittar en sont conscients.

Nos joueurs sont issus de l’Institut de formation des maîtres (IFM) de Tominian, donc de scolaires et d’enseignants.

Les Echos : Vous avez perdu récemment contre le Bakaridjan en éliminatoires régionales de la Coupe du Mali. Avez-vous des enseignements à en tirer ?


A. B. :
Ça été un match à rebondissement, qui s’est joué en deux parties. Car pour la première manche, les deux équipes s’étaient neutralisées (1-1) après prolongations et (6-6) lors de la séance des tirs au but.

Trois jours plus tard, nous nous sommes inclinés sur le score de 3 buts à 0. La raison en est toute simple parce qu’on a joué deux matches de 120 minutes, respectivement contre l’équipe de la « Lumière » et contre le Balanzani. Et les jeunes ne pouvaient plus tenir physiquement.

A présent, il faut tirer les enseignements pour mieux préparer le championnat régional de D2 pour monter en L1 la saison prochaine.

Propos recueillis, à San, par

Boubacar Diakité Sarr

15 Mai 2008