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En mars 1991, le peuple malien s’est soulevé contre le régime du parti unique de l’époque. Pour l’avènement de la démocratie et de l’état de droit dans notre pays, nombreuses victimes ont été sacrifiées.

C’est ainsi, que depuis cette date, durant une semaine, notre pays rend hommage chaque année, aux victimes de la répression de mars 1991.

Mercredi, la traditionnelle marche funèbre organisée par l’Association Des Victimes de la Répression (ADVR), est partie de l’hôpital Gabriel Touré en passant par le monument Al Qods, l’espace du Raildah, pour finir au Carré des Martyrs, situé près du cimetière de Niaréla.

Le cortège funèbre de plusieurs centaines de marcheurs, comprenait les victimes de la répression, leurs parents et amis, hommes politiques comme Ali Nouhoum Diallo de l’Adéma, Moussa Balla Diakité ex-ministre de la jeunesse et des sports …

Marcheurs vêtus de tee-shirts, sur lesquels des portraits des Martyrs figuraient, brandissaient des banderoles rendant hommage aux Martyrs.
Cependant, sur une banderole faisant allusion à la situation actuelle qui prévaut dans notre pays, on pouvait lire : « Peut-on construire une vraie démocratie sans une vraie opposition ? »

Après une heure de marche, les marcheurs ont été accueillis au Carré des Martyrs par Amadou Rouamba, secrétaire général du ministère du développement social, de la solidarité et des personnes âgées

Une gerbe de fleurs a été alors déposée par ce dernier au Carré des Martyrs.
Ensuite, les marcheurs se sont recueillis sur les tombes des victimes de la répression.

Cette marche funèbre pour Mr Rouamba, est une façon de perpétuer la mémoire des victimes enterrées précisément le 23 mars 1991, au Carré des Martyrs.

Pour Amadou Diawara président de l’ADVR, les victimes de 1991, sont les parents pauvres de la démocratie d’aujourd’hui.

Insuffisances dans la prise en charge des grands malades, ont été dénoncées une fois de plus par Mr Diawara, car selon lui, le ministère du développement social, de la solidarité et des personnes âgées, ne parvient pas à bien coordonner les multiples efforts consentis par l’Etat pour les soins de ces malades.

Bénédictions d’ulémas pour le repos éternel des victimes de la répression de mars 1991, ont mis fin à la cérémonie.

Hier jeudi, organisateurs de la marche devaient être reçus par Djibril Tangara ministre du développement social, de la solidarité et des personnes âgées.

Cependant, comme de coutume, le clou des activités de cette semaine aura lieu après-demain 26 mars, lors de la cérémonie de dépôt de la gerbe de fleurs par le président de la république, au pied du monument dédié aux Martyrs, situé à l’entrée du pont des Martyrs.

24 mars 2006.